Les militants de droits humains se disent révoltés suite aux attaques contre les deux plus grands centres carcéraux du pays. En effet, le samedi 2 mars dernier, des milliers de détenus, environ 4500, ont pris la fuite suite aux assauts contre l’hôpital général et la prison civile de Croix-des-Bouquets. Des responsables d’organisations de droits humains se disent consternés et réclament la tête du chef de la police.
Pour le co-directeur du collectif Défenseurs Plus, Anthonal Mortimé et le responsable du Collectif des Avocats pour la Défense des Droits Humains (CADDOH), Arnel Rémy, il est anormal que des milliers de prisonniers aient réussi à prendre la fuite dans ces conditions.
Il faut que les responsabilités soient fixées, ont fait savoir ces militants des droits humains. La directrice exécutive de la Commission Episcopale Justice et Paix (CE-JILAP), Jocelyne Colas, abonde dans le même sens. Elle fait état d’au moins 4000 prisonniers qui sont en cavale. Elle réclame l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ces incidents et fixer les responsabilités.
Elle déplore qu’aucune mesure n'ait été prise pour protéger les centres carcéraux malgré les menaces auxquels ils faisaient face. Pour sa part, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, exige la démission du directeur général a.i de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Frantz Elbé.
Il croit, lui aussi, que le haut-commandement de la police devrait prendre des mesures pour protéger les centres carcéraux après les menaces ouvertes des gangs armés. Il fait remarquer que certains criminels qui ont pris la fuite ont commencé à menacer des agents de la PNH les accusant de les avoir jetés en prison.
DO
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