Le Premier ministre Ariel Henry a déposé ce mercredi une gerbe de fleurs à l’école nationale Argentine Bellegarde pour saluer la mémoire des victimes du massacre de la Ruelle Vaillant. Cependant, peu de temps après, des militants ont enlevé les fleurs d’Ariel Henry qu’ils accusent de mauvaise gestion provoquant la multiplication des gangs armés qui continuent de massacrer les citoyens.
Dans des messages sur son compte X (ancien Twitter), Ariel Henry affirme qu’il a déposé une gerbe de fleurs en mémoire des victimes du massacre de la ruelle Vaillant.
36 ans après, soutient Ariel Henry, nous nous souvenons de ces vaillants électeurs assassinés, bulletins à la main. 36 ans après, poursuit-il, la plaie est encore béante et les souvenirs toujours vivants.
Il affirme que, 36 ans après, rien ne pourra effacer ce mal atroce qui visait à freiner l’élan du peuple haïtien à remplir son devoir citoyen.
« En ce 29 novembre, j’en appelle à l’union, à la solidarité, à la fraternité en vue de la construction commune de la nouvelle Haïti où le progrès, l’Etat de droit et les valeurs démocratiques l’emporteront nécessairement sur l’anarchie, l’intolérance, le sectarisme et la désunion », écrit Ariel Henry.
Cependant, nous avons appris qu’après son départ, des militants se sont présentés sur les lieux et ont enlevé les fleurs qu’avait déposées Ariel Henry.
Ils l’accusent de complicité avec les gangs armés qui continuent de « massacrer » les citoyens notamment dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans l’Artibonite.
Il n’est pas digne d’honorer la mémoire des personnes tuées pour la démocratie en novembre 1987 à la ruelle Vaillant, ont déclaré les militants.
Le massacre de la ruelle Vaillant a eu lieu le 29 novembre 1987 lorsque des membres de l’Armée d’alors et leurs supplétifs, les « tontons makout », ont abattu plusieurs citoyens, bulletins en mains lors des premières élections démocratiques de l’histoire récente du pays.
DO/HPN
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