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Haïti-Violences : Deuxième journée de paralysie, les écoles obligées de garder leurs portes fermées

Dernière mise à jour : 28 janv. 2023



Après une journée très mouvementée, le jeudi 26 janvier, la capitale haïtienne (Port-au-Prince) se réveille encore, ce vendredi 27 janvier 2023, avec des rues dersertées et presque vides, où les activités ont été partiellement paralysées, y compris les activités scolaires complètement mortes, a constaté Haiti Press Network.


Quoiqu’un peu moins tendue par rapport à la journée de jeudi, ponctuée de détonations d’armes automatiques, où la tension montait d’un cran sur diverses artères de la capitale, craignant ainsi une panique généralisée, la journée du vendredi a quand même été marquée par la paralysie des activités.


Des rues vidées de leur contenu habituel; avec très peu de véhicules assurant le transport public et privé, mais aussi très peu de gens vaquant à leurs activités, c’est en effet cette atmosphère qui régnait à Port-au-Prince, particulièrement à Pétion-Ville, a observé l’Agence aux environs de 8 heures et 9 heures du matin. Ce qui présente un aspect un peu cynique de la rue, où l’imprudence et l’intrépidité ont été déconseillées.


En pleine periode d'examens pour clore la première étape de l’année scolaire 2022-2023 déjà galvaudée pour n’avoir pas été lancée à la date prévue par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), faute d’incertitudes socio-économique, sécuritaire et politique, plusieurs établissements ont été obligés de renvoyer, les élèves qui étaient sur place un peu tôt ce vendredi matin.


Tandis que certaines écoles notamment dans la commune de Pétion-Ville, à l’instar de diverses institutions et entreprises commerciales, avaient plutôt choisi de garder leurs portes verrouillées, tout en espérant reprendre, si possible, les activités académiques le lundi 30 janvier.


« J’en ai marre. J’en peux plus. Pourquoi je ne peux pas apprendre tranquillement en classe depuis déjà plusieurs années ? Il y a toujours des problèmes de perturbation ! Franchement, ce pays qu’on m’apprend pourtant à aimer me rend malade », a déclaré un élève du 3e cycle chez les Frères de l’Instruction Chrétienne de Pétion-Ville interrogé par HPN.


Après une rentrée scolaire progressive entre novembre 2022 et janvier 2023, voilà déjà deux autres journées de classe perdues, à cause des problèmes de violence. Alors qu’on a une année scolaire qui tentait de démarrer avec un calendrier d’activités remanié.


Par ailleurs, comme d’habitude, la communauté internationale dit avoir condamné la violence dans le pays qui empêche la population de vaquer librement à ses activités.


Rappelons que le pays a déjà connu ces deux journées de tension pour le mois de janvier, à cause d’un mouvement de protestation spontané de policiers révoltés face au climat d’insécurité généralisée engendré par des bandits lourdement armés qui ont déjà assassiné et humilié les cadavres de plusieurs de leurs frères d’armes.


Alix Laroche

HPN




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