
Par Alix LAROCHE
Ce jeudi 20 février marque dans la matinée, une journée de tension et de panique. La circulation automobile et piétonne au niveau de Lalue et de Bas-Bourdon, a été complètement bloquée, à cause des déplacés de Solino logés dans un camp de fortune au niveau de Bourdon qui manifestent dans le souci de forcer les autorités en place à prendre les mesures qui s’imposent pour résoudre le problème de l’insécurité et mettre les gangs définitivement hors d’état de nuire, a constaté HPN.
Des objets de toutes sortes érigés à l’horizontal au travers de la rue. Des barricades de pneus enflammés vomissant d’épaisses fumées noires et de grosses roches ont été installées au niveau de Lalue, Avenue John Brown et Christ-Roi. Une situation de désordre dans une atmosphère de panique généralisée, qui entravait la circulation devenant nettement impossible en provenance ou à destination du centre-ville vers Pétion-Ville et vice-versa.
Même des écoles situées dans le voisinage de ce mouvement de manifestation, sont obligées de garder leurs portes fermées ce jeudi matin, obligeant ainsi les élèves placés dans ces établissements à rebrousser bredouille chemin.
Interrogé à cet effet, un responsable d’un établissement au niveau de Bourdon a fait comprendre à HPN, que cette décision de fermer les portes des établissements qui se trouvent à proximité du lieu de désordre a été prise par souci de responsabilité. Question, a-t-avancé, de ne pas exposer élèves, enseignants et personnel administratif de ces écoles au danger que reflétait ce climat de tension.
Au niveau de Delmas 34 jusqu’à Delmas 40 B, des médias ont signalé aussi un mouvement de tension créée toujours par les déplacés internes issus du quartier de Solino, pris récemment d’assaut par les gangs armés. Ces manifestants n’ont pour le moment qu’une revendication : celle de porter les plus hauts responsables de l’État haïtien à adopter les mesures nécessaires pour résoudre le problème de l’insécurité.
En effet, les gangs sont en ébullition à Port-au-Prince ces derniers jours. Des rafales d’armes automatiques sont signalées un peu partout dans plusieurs quartiers, notamment à Carrefour-Feuilles, Nazon, Christ-Roi, entre autres. Un policier de la Brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS) et deux autres jeunes garçons au niveau de Fort-National, ont été tués, hier mercredi 19 février, par des bandits, a appris HPN.
Alix Laroche/HPN
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