Le Kenya dirigera la Mission Multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MMSS), une fois que le pays des Caraïbes aura un nouveau président par intérim, a confirmé ce mercredi, le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken.
Le chef de la diplomatie américaine s'est entretenu par téléphone avec le président kenyan, William Ruto, qui lui a assuré que son pays reste disposé à diriger le déploiement de policiers pour faire face à la crise sécuritaire en Haïti.
"Il m'a confirmé que le Kenya est prêt à diriger la mission dès qu'il y aura un nouveau conseil présidentiel de transition, ce qui, nous le pensons, se produira dans les prochains jours, et qu'un président par intérim sera élu", a détaillé Blinken lors d'une conférence de presse.
Le secrétaire d'État a reconnu les difficultés auxquelles la MMSS est confrontée, mais a exprimé son espoir qu'avec le soutien économique et logistique de plusieurs pays, dont les États-Unis, son déploiement sera réalisé.
L’ONU a besoin de financement pour Haïti, au bord d’une crise alimentaire dévastatrice.
Avec la démission du premier ministre, quel avenir attend Haïti ? Alors en Haïti, certains leaders politiques comme Jean Charles Moïse de la Plateforme "Pitit Desalinn" rejettent le Conseil présidentiel de transition.
"Rien de tout cela n'est facile. Rien de tout cela ne se fera du jour au lendemain, mais nous avons au moins un plan pour y parvenir. Un plan conçu par Haïti et dirigé par Haïti, mais soutenu par de nombreux pays", a-t-il expliqué.
Suite à l'annonce de la démission du Premier ministre haïtien Ariel Henry, le ministre des Affaires étrangères du Kenya a annoncé mardi le report du déploiement de la police dans ce pays des Caraïbes. Mais Ruto a rassuré Blinken ce mercredi en confirmant qu'il reste disposé à diriger la mission multinationale dès qu'il assumera un nouveau leadership en Haïti.
La mise en œuvre du conseil de transition a été convenue lundi dernier lors d'une réunion convoquée par la Communauté des Caraïbes (Caricom) en Jamaïque, à laquelle ont participé des représentants haïtiens, de l'ONU et des partenaires internationaux, dont les États-Unis.
Yves Paul LEANDRE
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