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Haïti-Transport public-Tarifs : L’État voudrait-il à tout prix le chaos ?


Au terme de l’année dernière, le gouvernement avait revu à la hausse le prix du gallon du carburant sans toutefois fixer parallèlement les tarifs des courses de différents circuits. Constatant cet acte d’irresponsabilité étatique, le secteur du transport en commun, notamment les chauffeurs avaient eux-mêmes fixé leur prix au détriment des passagers. Aujourd’hui encore, c’est le même scénario qui se dessine après que le gouvernement ait décidé d’ajuster, en dépit du désaccord populaire, à plus de cent pour cent, le prix de l’essence dans les stations-service. Aucune note officielle fixant les nouveaux tarifs des courses n’a jusqu’à date été rendue publique, constate hpninfo.com.

« Je ne comprends vraiment pas cette attitude irresponsable qu’affiche l’État vis-à-vis de la population. Les dirigeants, semblerait-il, ne travaillent que pour aboutir à une guerre civile dans le pays. Pourquoi les autorités qui restent jusqu’à présent inébranlables sur leur décision, n’ont sorti aucune note pour fixer les prix des courses afin d’éviter les échauffourées entre chauffeurs et passagers ? », a lancé un citoyen.

Pratiquement, c'est l’interrogation de nombreuses autres personnes à la capitale haïtienne comme en province. Les citoyens avisés disent constater un comportement plutôt méprisant des autorités constituées à l’égard de la population qui ne savait déjà à quel saint se vouer face à une vie chère.

Fixer une fois pour toute, les nouveaux prix à payer par les passagers et passagères pour les courses ! Une mesure corollaire par rapport à la décision poudrière du gouvernement qui parait aux yeux et au bon sens de plus d’un pourtant simple, mais qui semblerait compliquée pour les autorités en place, notamment celles du ministère du Commerce qui ne pipent mot jusqu’à présent face à ce constat accablant.

Pendant ces trois derniers jours où les activités tentent de reprendre timidement après une semaine de violence et d’obscurité, des chauffeurs de tap-tap et de minibus réclament des passagers minimum 75 gourdes pour une course qui nécessitait avant 25 gourdes.

Par exemple, pour le trajet Pétion-Ville/Pélerin, les conducteurs de tap-tap exigent des passagers 75 gourdes. Les passagers en provenance et/ou à destination de Fermathe doivent payer jusqu’à 150 gourdes pour la course qui se payait avant entre 35 et 50 gourdes.

Dans d’autres circuits comme Pétion-Ville/Centre-ville ; Pétion-Ville/Carrefour aéroport ; Pétion-Ville/Frères et vice-versa, ce désordre n’est pas différent, observons-nous. Quant aux chauffeurs de taxi-moto qui ont déniché, on ne sait d’où, une goutte de gaz pour faire fonctionner le moteur de leur engin, n’en parlons pas. Ils deviennent trois à quatre fois plus chérants que d’habitude.

Cette situation, observe l’Agence de presse en ligne HPN, soulève une tension chronique et délétère entre passagers en colère et chauffeurs gloutons qui, en complicité avec des débardeurs arrogants, n’entendent que profiter de l’absence et de l’irresponsabilité de l’État pour s’enrichir au détriment du consommateur.

Il faut dire que cette folle envie et cette soif ardente de vouloir empocher le plus d’argent possible, demeurent un constat presque partout en Haïti ces derniers temps. C’est la même attitude observée dans les secteurs formels et informels où les prix de produits de toutes sortes grimpent au quotidien.

Pire, c’est qu’aucun responsable de l’État ne lève le petit doigt pour dire halte-là à cette situation anarchique qui va de mal en pis depuis déjà des années.

Alix Laroche/NPN allalematin@yahoo.fr



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