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Haïti : SOS enfants en danger ! ils ne vont pas à l'école à cause de la violence, signale Plan International Haïti





« Une enquête, des groupes de discussion et des entretiens avec plus de 200 personnes vivant dans un site pour personnes déplacées à l'intérieur du pays ont révélé que plus de neuf enfants sur dix (90 %ont été privés de leur droit fondamental à l'éducation en raison de la violence et de l'insécurité », lit-on dans un communiqué de presse de l’Organisation Non-Gouvernementale Plan International dont notre rédaction obtient une copie.


Selon ce communiqué, depuis janvier 2024, plus de 900 écoles sont fermées en raison d'attaques, de la peur de la violence ou parce qu'elles sont utilisées comme abris pour les personnes déplacées. Le système éducatif s'effondre car les enseignants sont contraints de fuir, laissant les enfants sans accès à l'éducation.


« Des enfants âgés d'à peine 10 ans risquent d'être recrutés par des groupes armés, ce qui constitue une grave violation du droit international. Parmi les personnes interrogées, 5 % ont déclaré leur intention de retourner à Port-au-Prince pour rejoindre ces groupes, considérant qu'il s'agissait d'un moyen de réaliser des "gains financiers faciles », note l’organisme tout en mentionnant que cette pratique est explicitement interdite par la Convention relative aux droits de l'enfant et les Principes de Paris sur le recrutement des enfants.


"Les enfants d'Haïti sont confrontés à une crise inimaginable. Ils n'ont plus accès à l'éducation, à des espaces sûrs et à une protection de base. Une action urgente est nécessaire pour assurer leur sécurité et leur bien-être. Sans une intervention immédiate, une génération entière risque d'être perdue dans la violence et les privations", a déclaré Prospery Raymond, directeur national de Plan International Haïti.


Haïti connaît une situation d'urgence humanitaire sans précédent, avec plus de six millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, ayant besoin d'une aide d'urgence. 

La situation s'est considérablement détériorée en 2024 en raison de l'escalade de la violence armée, des déplacements massifs de population et d'une grave insécurité alimentaire. Plus d'un million de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer, 75 % d'entre elles ayant cherché refuge en dehors de la capitale.


Port-au-Prince est devenu l'épicentre d'une violence extrême, des groupes armés contrôlant une grande partie de la ville. L'impact de cette violence a été dévastateur, avec 5 600 personnes tuées pour la seule année 2024, soit une augmentation de 20 % par rapport à l'année précédente. 


Plan International répond à la crise en donnant la priorité à la protection des enfants, à l'éducation et à la prévention de la violence basée sur le genre.


Par ailleurs, selon Plan international, la violence basée sur le genre est endémique ; les jeunes filles sont particulièrement touchées, avec plus de 6 400 cas signalés en 2024, y compris la violence sexuelle généralisée utilisée comme arme de guerre, encore aggravée par les taux élevés de grossesses précoces et non désirées.

Il est alarmant de constater que 50 % des incidents de violence sexiste se sont produits pendant le déplacement, alors que les familles fuyaient leur domicile à cause de la violence.


Les difficultés économiques obligent les familles à faire des choix impossibles et à recourir à des mécanismes d'adaptation, ce qui rend les enfants plus vulnérables à la traite et à l'exploitation, rapporte Plan International.


Me Godson LUBRUN 

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