"Face aux menaces d'arrestation et de mort qui pèsent très lourdement sur ma personne, je m'empresse d'informer et d'alerter toutes les institutions, l'opinion nationale et internationale, car je suis déterminée à accompagner notre peuple trop longtemps opprimé, sans trahir sa cause, ni céder aux intimidations criminelles que pourtant, je ne minimise pas’’. C’est le Cri de la citoyenne engagée et cadre de ''Byennèt Kolektif'', Carsendre Salomon dans la commune de Jacmel face aux menaces de mort dont elle fait l’objet depuis quelques jours.
En effet, la structure que dirige cette militante, organise une série de manifestations portant, dit-elle, les revendications populaires légitimes. Elle pointe du doigt des hommes d’affaires puissants dans la ville de Jacmel qui seraient à l’origine de ces menaces : Appels téléphoniques anonymes, des menaces physiques et verbales. Carsendre Salomon avance que ses détracteurs font tout pour l’intimider.
Dans une lettre acheminée à la rédaction de l'agence de presse en ligne Haïti Presse Network (HPN), Mme Salomon écrit : « L'irresponsabilité du gouvernement, la corruption, l'impunité, la cherté de la vie, la spoliation de la plage la saline et l'injustice subie par les petits marchands, la confiscation de la douane et de l'aérogare de Jacmel, la rareté de l'essence qui devient de l'or, la spéculation appauvrissant des banquiers, cambistes, les frais relevés sur les transferts, la dilapidation des fonds Pétro Caribe, sans crier gare », sont autant de facteurs qui poussent, selon elle, la population à prendre les rues.
Carsendre Salomon ajoute que le mardi 23 Août 2022, des policiers instrumentalisés par les démagogues de la commune, ont tiré en plein cœur de la ville de Jacmel sur les manifestants non armés exerçant pacifiquement leurs droits réclamant justice et réparation pour cinq compatriotes blessés par balles.
Dans une entrevue téléphonique accordée à HPN, la militante engagée dit prendre très au sérieux les menaces à son encontre visant à l’abattre. En conséquence elle attire l'attention des institutions suivantes : l'Office de la protection du citoyen (OPC), les organisations des droits Humains (Nationale et Internationale), la Direction Générale de la Police (DGPNH), le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le Conseil des Ministres, la Fédération des barreaux d'Haïti, les Organisations des Femmes, les Salles des Nouvelles (Radio, Télévision, Média en ligne), Les Citoyens Haïtiens engagés, la Conférence Épiscopale d'Haïti, La Fédération Protestante d'Haïti, Konfederasyon Nasyonal des Vodouyizan Ayisyen (KNVA), la Conférence des Travailleurs Haïtiens (CTH), La conférence des Recteurs et Présidents d'universités Haïtiennes (CORPUHA), sur les menaces contre sa personne.
Marcia MOÏSE
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