Le protecteur du Citoyen, Me Renan Hédouville, dénonce avec la dernière rigueur l’enlèvement vendredi de 8 personnes dont 6 religieuses à Port-au-Prince. Pour Me Hédouville, il s’agit d’une incitation à la souillure et à la profanation généralisée à effacer sans délai.
En ce début d’année, Me Hédouville affirme qu’il ne s’attendait pas à cette nouvelle offensive de ceux qui violent, à visière levée les lois, les droits et libertés.
Malheureusement, reconnaît-il, l’enlèvement des religieuses et de deux autres personnes qui les accompagnaient, vient allonger longue liste de victimes.
Ce rapt défie aussi, une fois de plus toutes les normes, toutes les conventions, car il s'agit en plus de séquestration, de souillure physique et de souillure morale sur la personne des six (6) religieuses enlevées en plein jour dans les environs du palais présidentiel, peu avant 8 heures du matin.
Il intervient aussi, note Me Hédouville, trois semaines après une adresse à la nation du Premier ministre, Ariel Henry, dans laquelle, il avait promis le retour à la libre circulation des citoyennes et citoyens sur tout le territoire de la République pour l’année 2024.
« Cet enlèvement collectif spectaculaire ne fait que confirmer la culture du non-respect des libertés individuelles trop longtemps bafouées au mépris de la loi et des institutions républicaines », lit-on dans une note datée du 21 janvier.
Aussi, le protecteur du citoyen exige que la souillure soit lavée toute affaire cessante.
Le protecteur du citoyen se demande quand est ce que la libre circulation des citoyens sera effective. A quand la fin des atrocités, des cruautés sur les femmes et les enfants en Haïti ? Quelle facilité, quel programme pour les bandits évoluant dans des territoires abandonnés, sans peur d'être dérangés ?
Personne n’est épargné par cette vague de violence qui déferle sur le pays, regrette le protecteur du citoyen. Il évoque des cas de policiers, de militaires, de religieux, de professionnels de la santé, d’autorités judiciaires, d’étudiants, d’élèves, de ressortissants étrangers ou de diplomates, de fonctionnaires internationaux, de travailleurs de tout secteur (formel et informel), de journalistes et de travailleurs de la presse victimes d’insécurité.
La machine bien huilée du kidnapping, est alimentée par l'insécurité et la corruption dans un contexte de grande confusion, fait remarquer Renan Hédouville.
Le protecteur du citoyen, qui se dit solidaire de la congrégation des Sœurs de Sainte-Anne à laquelle appartiennent les religieuses enlevées, exhorte les autorités gouvernementales à prendre toutes les mesures en vue d’obtenir leur libération.
Par ailleurs, le protecteur du citoyen dénonce également avec la plus grande rigueur, le viol d’une fillette de 3 ans à Dame Marie (Grand-Anse).
Il s’agit, dit-il, d’une « une horreur indescriptible puisque la partie génitale de la fillette a été abîmée jusqu'à l'anus ».
DO/HPN
Comments