C'est le président dominicain Luis Abinader qui a confirmé la nouvelle, lundi, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel déclarant que son pays dispose de toutes les ressources nécessaires pour sauvegarder son territoire au cas où les bandes armées opérant en Haïti décideraient de traverser la frontière face à une éventuelle mission militaire internationale dirigée par le Kenya.
M. Abinader a indiqué que pour des "raisons historiques", la République Dominicaine ne peut fournir qu'une aide humanitaire à son pays voisin. Cependant, il a fait savoir qu'il dispose des informations sur ce qui se passe en Haïti et le gouvernement dominicain a fait l'acquisition de matériels de transport militaire qui, au moment indiqué, seront distribués de manière pratique, rassure le chef d'Etat dominicain.
"Ces gangs ne fouleront pas le sol dominicain" au cas où la force multinationale les pousserait à quitter leurs positions à Port-au-Prince et ailleurs en Haïti.
"Nous sommes bien préparés à tout ce qui arrivera en Haïti", a souligné le président, qui a ajouté que les quelques membres de gangs haïtiens qui sont passés du côté dominicain "n’ont pas fait le bon choix".
Abinader a annoncé qu'il participerait à la prochaine Assemblée générale des Nations Unies et qu'il le ferait « principalement » pour « suivre et être informé » auprès des dirigeants mondiaux de la situation en Haïti et pour continuer d'insister sur le fait que la pacification du pays voisin, convient à la République dominicaine.
Sur la ligne frontalière près de 11 000 soldats dominicains sont déployés dans des zones stratégiques.
"Nous parlons du fait que le gouvernement haïtien contrôle une petite partie de sa Capitale et certaines zones du sud (...) C'est un défi très particulier que nous avons, mais nous l'avons relevé", conclut Abinader.
Yves Paul Léandre
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