Malgré les annonces faites 24 heures avant par le gouvernement sur la résurgence des cas de choléra dans le pays, les manifestants ont encore regagné les rues de Pétion-Ville pour réclamer le départ du Premier Ministre Ariel Henry au pouvoir depuis la mort du Président Jovenel Moise. Les protestataires n’entendent pas baisser les bras face à la crise de carburant qui secoue le pays paralysant le transport en commun empêchant la rentrée des classes ce lundi 3 octobre 2022.
Un vent de panique a soufflé sur la commune de Pétion-Ville ce lundi. Les manifestations de cette journée sont plutôt marquées par des barricades de pneus enflammés remarquées un peu partout dans les rues. Les manifestants, pour la plupart, en uniforme d’école et sac au dos, continuent de réclamer avec véhémence la tête du Premier ministre Ariel Henry et de son cabinet au pouvoir, constate hpninfo.com.
Outre des villes de province, plusieurs endroits de la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment à Carrefour, au Champ de Mars, à Delmas, à Pétion-Ville entre autres, des mouvements de manifestation improvisés ont été remarqués.
La chanson demeure la même : « départ sans condition du Dr Ariel Henry au pouvoir » qui, de l’avis des manifestants, a assez montré son incapacité à diriger le pays. Pour preuve, disent-ils, ce sont les gangs armés qui font la loi.
« Nous ne pouvons pas envoyer nos enfants à l’école. Nous n’avons pas d’argent pour donner à manger à nos gosses, voire trouver 150 gourdes pour payer une course qui coûtait en temps normal 25 gourdes. Nous avons faim. Nous ne sommes pas d’accord avec cette rentrée progressive des classes », ont déclaré les manifestants qui poursuivent leurs revendications.
À Pétion-Ville, un manifestant a reçu un projectile, lors des échauffourées avec la police qui tentait de calmer les ardeurs de quelques protestataires par des tirs en l’air et de gaz lacrymogène. Des manifestants ont mis le feu dans l’un des locaux où logeait autrefois à la rue Darguin (Pétion-Ville) la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (DGPNH).
Déplorant la blessure par balles de leur collègue militant, les manifestants en colère sont pour l’instant toujours sur pied de guerre dans cette commune. Ils ont lancé ça-et-là des jets de pierre en direction des forces de l’ordre.
Alix Laroche
allalematin@yahoo.fr
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