De nombreuses personnes en colère exprimant leur ras-le-bol contre la mauvaise gouvernance, gagnent les rues un peu partout depuis lundi 12 septembre. Un réveil populaire enfin qui marque l’intensification d’un mouvement de protestation anti-gouvernemental enclenché depuis quelque trois semaines, constate hpninfo.com.
Des actes de vandalisme et des scènes de pillage sont enregistrés dans divers endroits, notamment à Port-au-Prince, aux Cayes, aux Gonaïves, à Jérémie, à Mirebalais, à Saint-Marc…où les protestataires décident de passer à une nouvelle phase dans ces mouvements de protestation. Parmi les entreprises et institutions qui ont subi des actes de pillage et de vandalisme, on signale malheureusement des écoles.
Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince où se trouvent concentrées les principales institutions stratégiques de l’État, outre les barricades encore dressées un peu partout sur les grands axes routiers, servant ainsi d’obstacles à la circulation, plusieurs endroits sont en feu.
Pas mal de gens sont déjà victimes par balles. Certains ont quitté leur peau. Les forces de l’ordre sembleraient dépassées par les événements. Alors que les protestataires persistent à réclamer le retour du gouvernement sur sa décision jugée « criminelle » d’ajuster à plus de 100 % le prix du gallon de l’essence à la pompe et, entre autres, la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Les citoyens sont en grande difficulté chez eux n’arrivant pas à s’approvisionner en eau potable, en nourriture, en médicament et en énergie. Encore ce vendredi, des scènes de pillage sont rapportées par les médias de la Capitale. Une banque a été pillée puis incendiée par les manifestants en colère au niveau de la commune de Delmas. Dans plusieurs villes de province, la situation n'est pas différente. A Pétion-Ville, plusieurs entreprises sont victimes de pillages.
Voilà la situation chaotique fragile quasiment de non-retour engendrée par les autorités en place qui, jusqu’à présent, affichent plutôt un comportement d’indifférence, n’accordant après environ d’une semaine de paralysie du pays, aucune réponse à la colère populaire.
Alix Laroche/HPN
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