La Capitale haïtienne, Port-au-Prince, reste toujours paralysée et les activités au point mort. Les artères sont totalement bloquées avec des barricades dressées par des manifestants réclamant le départ du gouvernement. Le transport en commun est inexistant et les commerçants gardent leurs rideaux baissés. Ces protestations arrivent après la décision du gouvernement d’ajuster le prix de l’essence à la Pompe. Des scènes de pillage sont rapportées dans certaines villes de province notamment dans la ville des Gonaïves dans l’Artibonite. Les Locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'ONG Catholique "Caritas" sont pillés par des minifestants en colère. Des correspondants sur place rapportent que les bureaux de la Délégation départementale de l'Artibonite sont vandalisés.
Quelques semaines avant cette situation explosive, une rareté de l’essence était ressentie un peu partout dans le pays et le gallon de gazoline se vendait autour de 1500 gourdes sur le marché parallèle. Pour ce jeudi, la présence policière n’est pas réellement visible dans les rues pour assurer la sécurité des citoyens et des biens. Mercredi, la résidence d’un militant politique du secteur démocratique et populaire a été attaquée.
Le gouvernement a essayé à travers deux ministres de justifier cette mesure prise au moment où la situation socioéconomique se dégrade de plus en plus. Les ministres de la culture et de la communication et celui du commerce respectivement Emmelie Prophète-Milcé et Ricardin Saint Jean ont expliqué que l’Etat n’est plus en mesure de subventionner les produits pétroliers avec les recettes douanières qui ont sérieusement diminuées.
Le gouvernement avait dû renvoyer la rentrée des classes au 3 Octobre 2022 compte tenu de la situation sécuritaire et socioéconomique difficile que traverse le pays. Une rentrée qui devait avoir lieu le 5 septembre dernier.
HPN
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