En présence de la Représentante de l’Ambassade du Canada en Haïti, de la Chargée d’Affaires aï de la Fédération Helvétique, de la Représentation régionale de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour les pays de la Caraïbe et de l’Amérique Latine (BRECAL), M. Emmanuel Adjovi, la cérémonie de Remise de prix de la 8ème Édition du Prix « Jeune Journaliste en Haïti (PJJH) » a eu lieu par visioconférence ce vendredi 23 septembre 2022, en raison des récents troubles enregistrés dans la capitale.
Dans son discours de circonstance, le Représentant du Bureau de l’OIF en Haïti Emmanuel Adjovi, a salué les partenaires qui ont contribué largement à la réalisation de cette 8ème édition. Sur les 64 candidatures, 38 relèvent de la Presse écrite, 16 de la radio et 10 de la télévision. De ces productions médiatiques transpirent des comportements et des actions qui heurtent frontalement la grande générosité et l’humanisme que charrie « la belle amour humaine » de Jacques Stephen Alexis. Monsieur Adjovi a remercié le Ministère de la Culture et de la Communication, l’Ambassade du Canada, l’Ambassade de France, l’Ambassade de Suisse, le Bureau de l’UNESCO, la FOKAL pour leur grande et appréciable collaboration.
M. Adjovi s’est également interrogé sur le message de l’année de « la belle amour humaine » : A-t-elle une chance de triompher au pays des Villages de Dieu et des cités solaires ? Quand il dit regarder avec anxiété la douloureuse marche vers l’abîme du beau pays d’Haïti. Le Représentant régional de l’OIF dans les pays de la Caraïbe et l’Amérique latine, a souligné que le concours « Jeune journaliste en Haïti » participe de cette volonté de donner la main à la jeunesse haïtienne dans son combat pour l’avènement d’une presse professionnelle et responsable.
Pour la Chargée d’affaires a.i de la Fédération Helvétique de Suisse, Mme Céline Mayer, la forte augmentation cette année de candidatures féminines renforce le concours. Pour Mme Mayer, Cette 8eme édition a une valeur très importante et la Fédération Helvétique promet d’appuyer cette action aussi longtemps que possible. Quant à la Représentante de l’Ambassade du Canada en Haïti, Mme Reyna Ntawigirira, ce concours, est une relève engagée, et le Canada est fier de s’associer à ce projet qui est devenu une opportunité unique pour les journalistes en Haïti travaillant pour le renforcement de la liberté de la presse.
Le président du jury, M. Jean Euphèle Milcé, éditeur en chef du Journal Le National, a salué les efforts des journalistes pour participer à ce concours dans un contexte aussi difficile. C’est un véritable record, a souligné M. Milcé assisté des représentants de partenaires institutionnels et médiatiques. Le jury a motivé son choix sur des sujets qui abordent de façon originale la thématique : « L’insécurité et ses conséquences sur la société ou sur l’économie en Haïti ».
L’une des lauréates, Marie André Bellange, qui traine plus de 8 ans d’expérience à la radio, a indiqué que ce prix incombe sa responsabilité d’interpeller et d’attirer l’attention sur ce que les autres ne voient pas comme elle l'a fait dans son reportage avec les femmes commerçantes.
Les prix sont répartis ainsi :
Catégorie Presse Radiophonique
1ère Lauréate : Marie André Bellange de la Radio Vision 2000, pour son reportage « La résistance des commerçantes face à la persistance de l’insécurité en Haïti »
La 2ème lauréate : c’est Rose Marie Marthe Joanis, pour son reportage titré : « Le poumon économique de Noailles, fracturé par des gangs, à Croix des Bouquets »
Catégorie Presse écrite
1er Lauréat : Wedster Lyvert, présentateur à Magic 9, pour son article « Litanne Juste, une madan sara à toute épreuve
2ème Lauréat : Justin Jean Gilles, ancien journaliste de radio Model FM et rédacteur à l’agence en ligne « Le Loop News » article : « Insécurité à Bel-air, le calvaire des artistes »
Catégorie Presse audio-visuelle
1er Lauréat : Max Stanley Leveillé de Radio Sans Fin (RSF) pour son reportage : « L’industrie du Loisir asphyxiée par la guerre des gangs à Martissant »
2ème Lauréat : Rosemond Jean Baptiste de Enquet’Action dans son reportage « Ti Kajou, le chemin de l’espoir »
Yves Paul LEANDRE
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