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Haïti-Presse : Quand les sauterelles sauvages (gangs de Viv Ansanm) ont pillé la station de Mélodie FM




Cet acte barbare contre Mélodie FM est un coup dur pour la liberté d’expression en Haïti. Depuis 1998, cette station a su bâtir une identité forte et un lien profond avec ses auditeurs grâce à ses émissions emblématiques et ses journalistes chevronnés. Aujourd’hui, elle est réduite au silence par la violence aveugle des gangs qui s’attaquent aux institutions démocratiques et aux voix qui portent la vérité.


La question reste entière : Pourquoi Mélodie FM ?


Pourquoi ce bastion de l’information et du divertissement a-t-il été pris pour cible ? Qui a lâché ces « chauves-souris » sur la cité ? L’incertitude plane, mais une chose est sûre : cet acte ne peut rester impuni.



Le pillage et la destruction de cette radio ne sont pas seulement une attaque contre un média, mais aussi contre la mémoire collective, contre ces voix qui ont accompagné les auditeurs pendant des décennies. « Le disque de l’auditeur », « Lady Blues », « L’éditorial de Marcus », « Le résumé du matin »… Autant d’émissions qui faisaient partie du quotidien de nombreux Haïtiens.


Il est essentiel que la société haïtienne, les journalistes et la communauté internationale se mobilisent pour dénoncer cette attaque et exiger des réponses. La liberté de la presse est une pierre angulaire de toute démocratie, et son effondrement ne peut qu’aggraver le chaos actuel.


Mélodie FM n’était pas seulement une station de radio. C’était une institution, un espace où se sont forgées des voix fortes du journalisme haïtien, des voix qui ont informé, dénoncé, et accompagné le peuple pendant plus de 27 ans. Aujourd’hui, ces mêmes voix sont réduites au silence par la barbarie d’un système gangrené par la violence et l’impunité.


Pourquoi Mélodie FM ?


Pourquoi s’acharner sur un média qui, depuis 1998, n’a jamais dévié de sa mission d’information et d’accompagnement ? Les noms : Bernard et Elsie Ethéart, Marc Aurèle Garcia dit Marcus, Yves Paul Léandre, Smith Griffon, Raphaël Féquière, Bill Gustave dit Captain Bill, Villette Hertelou, Roosevelt Jean François, Louiny Fontal, Claude Bernard Céant, Jacky Marc, Michèle Kerlegrand, Micheline Ulysse Mathieu, Marijo Louis, Guy Delva, Dominique Batraville, Dominique Richès, Doc Daniel, Dr Patrick Elie, Prof Vernet Larose, Dr Frantz Large (Émission Perspectives) et Lucien Anduze, parmi tant d’autres, sont des témoins de cette longue tradition d’excellence journalistique.


Devons-nous alors chanter « Mprale nan peyi m », à l’émission « Au bon vieux temps » tous les 3 heures PM, à l’époque, comme une résignation forcée face à la destruction de nos institutions ? Devons-nous dire merci aux assassins qui ont tout pillé, qui ont anéanti en une nuit les sacrifices de toute une génération ? Non. Ce crime ne peut être ni oublié ni accepté.


Ce silence imposé à Mélodie FM est une attaque contre toute la presse haïtienne, contre la liberté d’expression, contre ce qu’il nous reste encore de démocratie. Mais l’histoire nous a appris une chose : on peut réduire une voix au silence, mais pas un esprit, pas une lutte, pas un idéal. Mélodie FM, malgré les cendres, malgré le deuil, survivra dans le cœur et la mémoire de ceux qui croient encore en une Haïti où l’on informe sans peur, où l’on résiste sans fléchir.


Yves Paul Léandre

Ancien directeur à l’information

Mélodie FM (1998-2006)

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