17 octobre 1804-17 octobre 2022. Voilà déjà 2016 ans depuis que le père-fondateur de la nation haïtienne, l’Empereur Jean-Jacques Dessalines fut assassiné. Le devoir de mémoire oblige les tenants des pouvoirs publics, notamment l’Exécutif à organiser tous les ans, des cérémonies officielles à cette fin. Malheureusement, depuis quelques années, les fêtes nationales et les commémorations des dates historiques, se réalisent dans la plus grande opacité, ponctuée de confusions socio-politiques, constate hpninfo.com.
Au lieu de belles cérémonies au Pont rouge et au Champ de Mars, marquées de discours officiels forts et rassurant, en présence des filles et fils de la nation entre autres, d’élèves qui, malheureusement, ne peuvent toujours pas reprendre le chemin de l’école pour la nouvelle année académique 2022-2023, ce lundi 17 octobre 2022 encore, se poursuit tristement la série des cérémonies discrètes de nos fêtes nationales.
Ce n’est que par un tweet que le Premier ministre décrié, Dr Ariel Henry a annoncé tôt ce matin, avoir procédé au dépôt d’une gerbe de fleur au Musée du panthéon national haïtien (MUPANAH), en souvenir du père-fondateur de la première République noire indépendante du monde.
À cette occasion, le chef du gouvernement a déclaré ceci : « Nous avons trop longtemps perpétué cette haine implacable qui entache notre quotidien. Notre Haïti d’aujourd’hui, ce n’était pas celle rêvée par Dessalines. Nous avons assassiné ses rêves, ses visions et ses convictions. Mais le pays doit changer. Haïti ne mourra pas. Haïti, c’est notre pays. Terre d’amour, de paix, de réconciliation, de partage et d’union ».
Selon Ariel Henry, 216 ans après, nous cherchons dans le couloir sombre de la division, avec une torche qui crépite l’espoir et la réconciliation. « 216 ans après l’assassinat du fondateur de la nation, nous sommes encore à la recherche d’une certaine stabilité politique, condition indispensable au progrès économique et social de notre nation. Nous devons combattre cet esprit d’intolérance pour le substituer au dialogue et aux principes républicains appelés à guider nos pas », a déclaré le Premier ministre.
En effet, le neurochirurgien dit convier ses sœurs et ses frères haïtiens, tout en honorant la mémoire du Père de la nation, à tourner les pages d’une histoire empreinte de division pour ouvrir, d’une main déterminée et sincère, les portes d’un avenir de paix, du vivre-ensemble et de la solidarité.
« 216 ans après, nous sommes là où nous sommes : un pays qui interpelle la conscience de ses filles et de ses fils. Au nom, de notre mère-patrie, nous devons travailler pour une Haïti unie, laborieuse, confiante et forte. Ce combat pour le salut doit être suscité, une fois de plus, par la flamme qui doit inspirer le pays tout entier. C’est cette même flamme qui inspirera, au nom de l’avenir, comme par le passé, l’âme de notre Haïti éternelle », a conclu le Premier ministre Ariel Henry.
Alix Laroche
HPN
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