Plus les années passent, plus les fonctionnaires de l’État, hommes et femmes d’État excellent dans « l’art d’être payé pour ne rien faire » en Haïti. C’est une vérité de La Palice. Un secret de polichinelle. Ce qui restait du Sénat de la République était un bel exemple de gaspillage effronté des fonds publics. Pour les dix sénateurs, avec Joseph Lambert en tête, la « paresse parlementaire payée et payante » est terminée lundi 9 janvier 2023.
En effet, sans bilan, sans tambours ni trompettes, le tiers du Sénat quitte le Parlement aujourd’hui. Quitter le Parlement ? L’expression est pléonasmique puisque les pères conscrits n’avaient jamais mis les pieds au Palais législatif, pour cause d’insécurité et pour d’autres causes inavouées et inavouables, donc beaucoup trop « personnelles » pour mettre la République au parfum.
Plus de 2 millards de gourdes, c’est ce que coûtait le tiers du Sénat de la République pour ne rien faire. Alors que, pour soi-disant garder la machine de l’État en état de fonctionnement, le Gouvernement d’Ariel Henry a dû couper la subvention sur le carburant, tuant ainsi le faible pouvoir d’achat d’une population abandonnée à elle-même sans un minimum de service de base.
Un fait qui dépasse les limites de l’injustice dont les André Michel, les Edmonde Supplice Beauzile et consorts étaient trop occupés pour s’en soucier, pour le dénoncer. Après tout, « on ne parle pas la bouche pleine ».
Le tiers du Sénat part, désormais Haïti ne dispose d’aucun élu. Comme un cheveu sur la soupe politique haïtienne de mauvais goût, Ariel Henry est plus que jamais seul aux commandes. Personne ne s’en soucie. Tout le monde ou presque a perdu le sens primaire de la démocratie, voulant que « le pouvoir arrête le pouvoir ». Aujourd’hui plus que jamais, les regards sont tournés vers un ailleurs qui s’appelle les États-Unis. Animal politique de son état, Joseph Lambert n’a prononcé, ce deuxième lundi de janvier, aucune « Parole », puisque tous les esprits sont occupés par le « Humanitarian Parole ».
GA/HPN
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