« Rivyè a desann. Nou pa kapab ankò » La rivière est en crue. On n’en peut plus). Tel est le cri de plusieurs milliers de personnes en provenance de Rivière Froide (Carrefour) qui réclamaient la démission du Dr Ariel Henry comme Premier ministre, lors d’une manifestation spontanée, ce lundi 26 septembre 2022, constate HPN.
Munis de branches d’arbres et d’autres attirails, des milliers d’habitants de la commune de Carrefour, en particulier des riverains venus de la zone appelée « Rivière froide » ont manifesté dans cette commune, ce lundi 26 septembre 2022, pour exprimer leur désaccord à la décision du Dr Ariel Henry qui enflamme le pays depuis environ trois semaines.
Une fois de plus, les manifestants réclament le départ du Premier ministre Ariel Henry de son poste de chef du gouvernement suite á la décision jugée « criminelle » d’ajuster le prix du gallon de l’essence à plus de 100 % dans les stations-service qui, d’ailleurs, n’en disposent pas encore depuis cette prise de décision gouvernementale.
Par ailleurs, constatons-nous, du côté de Meyotte également, une zone située dans la commune de Pétion-Ville, des milliers de personnes ont gagné les rues pour continuer d’exprimer leur ras-le-bol par rapport à la situation délétère du coût de la vie, aggravée par cette décision gouvernementale.
Démission du gouvernement ! C’est le même refrain entendu sur les lèvres de ces protestataires qui ont foulé à nouveau le macadam. Les manifestants visiblement très en colère, réclament le départ au pouvoir du neurochirurgien, devenu encore plus impopulaire depuis le début du mois en cours.
En effet, la journée du lundi 26 septembre est complètement morte après l’appel à la grève, suivi de tractations de plusieurs organisations politiques depuis le week-end. À Port-au-Prince (capitale) comme dans plusieurs villes de province, les activités sont paralysées.
D’autre part, profitant de la situation pour continuer de régner, des groupes illégaux lourdement armés se montrent très menaçants, alors que des actes de kidnapping en hausse sont rapportés durant ces dernières heures.
Des employés du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) kidnappés, se trouvent depuis hier dimanche entre les mains des ravisseurs.
Dans un communiqué en créole et en français, le MENFP a condamné ces actes d’enlèvement, particulièrement de ses employés et dénoncé les attaques violentes sur des écoles et bureaux du ministère. Un tel climat, souligne le MENFP, risquerait d’avoir des impacts néfastes sur la rentrée des classes fixée au lundi 3 octobre prochain pour la nouvelle année académique 2022-2023.
Alix Laroche
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