Tandis que la crise sociopolitique s’envenime et que de membres de la population réclament le départ du Dr Ariel Henry du Pouvoir, à la surprise générale, l’actuel gouvernement s’en remet à la communauté internationale sollicitant le déploiement immédiat d’une force militaire multinationale sur le sol haïtien. Une décision réprouvée par le coordonnateur du Parti UNIR la qualifiant d’illégale, de gifle au peuple haïtien ainsi que de souillure à l’histoire de la Première République noire indépendante du monde. Par ailleurs, Clarens Renois continue d’appeler les acteurs à dialoguer.
D’entrée de jeu, le leader du parti politique UNIR rejette et condamne la décision prise en Conseil des Ministres ouvrant la porte à une nouvelle intervention militaire étrangère en Haïti. Selon Clarens Renois, l’acte signé par Ariel Henry et ses ministres est non seulement illégal mais représente aussi une aventure dangereuse à l’issue imprévisible pour le pays. « M. Henry n’a ni titre ni qualité pour engager la Nation. C’est une gifle au peuple haïtien et une souillure à l’histoire de la Première République noire indépendante du monde.», poursuit l’homme politique.
Force multinationale, une expérience douloureuse
Si l’appel à l’aide de l’actuel gouvernement s’apparente à un aveu d’impuissance et que la venue des forces militaires étrangères en Haïti voudrait faire croire que seule cette voie peut résoudre la crise que le pays traverse, le directoire du parti UNIR rappelle dans sa récente déclaration que l’expérience (douloureuse n.d.l.r) des différentes expéditions militaires et missions internationales déployées en Haïti ces dernières décennies a démontré que rien de durable ne peut résulter de ces formes d’intervention. Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a récemment avoué l’échec de la communauté internationale en Haïti, souligne M Renois qui se demande pourquoi vouloir persister dans l’erreur voire enfoncer le pays davantage dans l’échec.
Alors que l’équipe au Pouvoir a soumis sa requête sous couvert d’une crise humanitaire d’une insécurité galopante, UNIR dit s’opposer à une mise sous tutelle voilée du pays. Le parti rappelle, par ailleurs, que la représentation de l’ONU en Haïti a donné sa bénédiction à la fédération des gangs armés prétextant que cette alliance a diminué le nombre de nombre des morts violentes.
Une solution haïtienne par le dialogue
Haïti seule ne peut se retirer de l’impasse, soutient Jean Clarens Renois. Remerciant la communauté internationale de sa bonne foi à aider le pays à sortir du bourbier, le leader d’UNIR se dit convaincu que la solution à la crise haïtienne ne peut se résumer à l’envoi d’une force militaire internationale. Selon lui, les partenaires d’Haïti devront fournir l’appui substantiel nécessaire à l’éradication des gangs s’ils veulent réellement éviter le pire au pays. De plus, Il est tout aussi indispensable que la justice soit en mesure de débarrasser le pays des supporteurs des gangs, et de ceux à la solde de qui ces individus opèrent en toute liberté.
Un compromis historique est inévitable pour sauvegarder la souveraineté du pays, martèle l’ancien candidat à la présidence qui continue de prôner le dialogue entre les acteurs politiques et de faire la promotion d’une entente nationale. Il préconise une solution haïtienne afin d’extirper le pays des mains de certains nageurs en eau trouble qui veulent le maintenir dans le chaos.
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