Alors que le gouvernement et les autres acteurs n’ont pas trouvé un terrain d’entente lors des assises de Kingston, le premier ministre Ariel Henry tient obstinément à mettre le cap sur les prochaines élections et la réforme constitutionnelle. Lors de son retour au pays ce 14 juin, il invite les protagonistes à poursuivre le dialogue et évoque la possibilité d’opérer des changements au sein du gouvernement. Selon lui, le dialogue doit se poursuivre après les discussions qui se sont tenues à la Jamaïque en début de semaine.
Après avoir passé près de 72 heures à la Jamaïque, le premier ministre Ariel Henry est revenu au pays en affirmant qu’aucune déclaration commune n’a été signée. Si selon lui, il existe plus de points de convergence entre les vœux de son gouvernement et les désidératas des participants aux discussions, il n’est pas moins vrai que les débats houleux du dernier jour n’ont abouti à rien de concret. Alors que le document paraphé par les autres protagonistes exige la mise en place d’un exécutif bicéphale avec un collège présidentiel et un premier ministre, l’actuel chef du gouvernement préfère mettre en avant son agenda à travers le Haut Conseil de Transition et appelle les autres à venir autour de sa table de discussion.
Pour Ariel Henry, il n’est pas question de céder à des propositions qui feraient perdurer la Transition. Alors qu’il est seul à la tête de l’Exécutif depuis bientôt 2 ans, le premier ministre croit qu’il est temps de passer la main à des élus. Selon lui, mettre en branle la machine électorale est la façon d’y parvenir tout en tenant compte de certains paramètres fondamentaux dont le rétablissement d’un climat sécuritaire dans le pays.
Comme annoncé dans son discours lors de l’ouverture des assises à la Jamaïque, le Dr Henry n’a nullement l’intention de signer un nouvel accord. Quoique l’international lui demande d’avoir un consensus plus large afin d’engager le processus électoral, le patron de la Primature se dit prêt à étudier la possibilité de remaniement l’équipe gouvernementale.
Plus les jours passent, plus les accords semblent ne servir à rien. Alors que plus d’un se montraient optimistes à l’égard du dialogue de Kingston, le pays vient, une fois de plus, de marquer des pas sur place. Combien de temps cette transition aura duré ? Sommes-nous à l’aube d’une autre crise dans la crise ? Ou peut-être que la poursuite des discussions permettra de trouver une solution aux problèmes du pays ?
Compte tenu de la position exprimée par les acteurs notamment ceux du gouvernement, le pays est loin de sortir de l’impasse.
Marvens Pierre
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