La proposition américaine encourageant le déploiement rapide d’une force militaire internationale en Haïti est presque vouée à l’échec. Aucun pays ne manifeste aucun intérêt à date pour fournir des troupes, selon certaines sources révélées au journal Miami Herald. L’administration Biden aurait l’intention d’abandonner la résolution, qui est déjà en possession de certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
La décision des Etats-Unis de ne pas prendre la commande de cette force, inquiète la plupart des membres de l’ONU qui espèrent trouver l’adhésion de Washington qui promet de donner du matériel, de la formation et un soutien logistique. Ces États membres exigent qu'un plan concret par écrit soit préparé avant le vote sur la résolution. En outre, la Russie et la Chine, ont toutes deux ouvertement exprimé leurs préoccupations au Conseil de sécurité au sujet du déploiement de cette force étrangère en Haïti.
La France qui, au début des discussions, prévoyait de coopérer, semble relâcher et le Canada exprime sa réticence à fournir des forces terrestres, malgré le fait qu’il ait envoyé plusieurs véhicules blindés en Haïti ces derniers jours et appelé les pays à faire un don pour aider la Police nationale d’Haïti. Le Brésil, concentré sur ses propres élections nationales dimanche prochain, affiche son scepticisme, et les responsables américains se demandent est ce que la Communauté des Caraïbes (CARICOM), dont Haïti est membre, ne pourrait pas, à elle seule, faire une différence significative sur le terrain ? « Il n’y a eu aucun progrès pour amener les partenaires à se porter volontaires », a déclaré une source proche du dossier, s’exprimant sous couvert de l’anonymat pour parler franchement. « Personne n’intervient. » Le bloc régional a été en discussion avec des responsables canadiens et haïtiens au cours des derniers jours au sujet de la demande d’Haïti pour une force de réaction rapide. Lors de l’examen de la demande, les membres ont souhaité des éclaircissements sur la composition et le mandat d’une telle force.
En attendant, le Gouvernement dirgé par le Premier ministre Ariel Henry, reste persuadé que sans cette force, il ne pourra pas intervenir sur le terrain dont certains quartiers déjà occupés par des gangs armés.
YPL/HPN
Comments