Haïti-Politique: Bilan en demi-teinte pour Leslie Voltaire du CPT (7 octobre 2024-7 mars 2025)

A moins de 24 heures de la fin du mandat de Leslie Voltaire comme président du Conseil présidentiel de transition (CPT), le bilan est mitigé. Son mandat a été marqué par des défis majeurs, notamment la lutte présumée contre la corruption qu'il n'a pu résoudre au sein du CPT et l'insécurité croissante due à l'emprise des gangs armés, il n'y a pas eu des progrès notables.

Dès son entrée en fonction, Voltaire a dû faire face à des allégations de calomnie contre 3 des membres du CPT dont la Cour d'appel a écarté le dossier provisoirement.Ces accusations ont terni l'image du Conseil et posé des défis à la gouvernance.

En matière de sécurité, Voltaire s'était engagé à libérer au moins un axe routier contrôlé par des gangs avant la fin de son mandat. Cependant, cette promesse n'a pas été concrétisée, les gangs continuant d'étendre leur emprise sur Port-au-Prince.

Le 1er mars dernier, Leslie Voltaire avait présenté son successeur désigné, Fritz Alphonse Jean, à la Mission multinationale, en préparation de la transition prévue, le vendredi 7 mars.

Un mandat gaspillé. Malgré les efforts pour renforcer la transparence et la sécurité en Haïti, les défis persistants liés à la corruption et à l'insécurité ont limité les avancées significatives.

Pour Me André Michel de l' Accord du 21 décembre, critique  sévèrement la gestion de Leslie Voltaire en dressant un bilan alarmant de la situation sécuritaire. Sur sa page twitter, l'homme de loi pointe du doigt la perte de contrôle de plusieurs quartiers stratégiques, notamment Solino, Kenscoff, Lalue et Nazon. Il met également en avant des violences meurtrières, évoquant des massacres survenus dans l’Artibonite, au Warf Jérémie, à Tabarre et à Kenscoff.

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte de crise persistante en Haïti, où l’insécurité demeure un défi majeur pour les autorités de transition.

YPL-HPN