La directrice du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh), Helen La Lime, en fin de mission ce mois-ci, appelle l'ONU à faire davantage pour aider le pays à lutter contre les gangs.
Participant mercredi à une réunion de l'Organisation des Etats Américains (OEA) à Washington, la diplomate américaine a souligné "qu'il était temps de rechercher de nouvelles alliances". Elle a appelé, une fois de plus, au déploiement d’une force étrangère spécialisée.
Elle affirme que " les ressources et la formation que la communauté internationale fournit à la police nationale d’Haïti sont insuffisantes pour lutter contre des gangs de plus en plus violents".
Helen La Lime a aussi plaidé, une nouvelle fois, en faveur du déploiement d’une force étrangère spécialisée.
Pour sa part, le ministre des affaires étrangères, Victor Généus, a souligné qu'il est urgent que l’OEA comprenne que la détérioration de la situation sécuritaire sur le terrain a atteint son apogée et que des bandes armées parcourent désormais le pays sans restrictions.
Le chef de la diplomatie haïtienne a affirmé que le temps n'était plus à la parole mais aux actes, rappelant " que le n’a pas les moyens de résoudre cette crise par lui-même."
De son côté, le représentant d'Haïti à l'OEA, l'ex-directeur général de la PNH, Léon Charles, a souligné « qu'il ne suffit pas d’avoir des armes à feu. Il ne suffit pas de renforcer la police nationale et l’armée ».
Le pays ne dispose que de 13 000 agents actifs pour une population estimée à plus de 12 millions d’habitants, a-t-il souligné.
DO/ HPN
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