top of page

Haïti : Plus de 1 600 morts en trois mois, la violence atteint un niveau critique alerte le BINUH





La situation sécuritaire en Haïti continue de se dégrader. Selon un rapport récent, au moins 1 617 personnes ont été tuées entre janvier et mars 2025. Un chiffre alarmant qui illustre l’ampleur de la violence qui frappe le pays.



Ces morts sont le résultat de violences impliquant principalement des gangs armés, mais aussi des groupes d’autodéfense, des civils et les forces de sécurité. En plus des morts, 580 personnes ont été blessées, et 161 enlèvements ont été signalés. La majorité des enlèvements (63 %) ont eu lieu dans l’Artibonite, un département devenu un point chaud de l’insécurité.



Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les gangs continuent d’étendre leur emprise. Delmas, Kenscoff, Mirebalais et Saut d’Eau ont été particulièrement touchées. À Mirebalais, une attaque a même permis à plus de 500 détenus de s’évader de prison.


*Des civils exécutés, des enfants pris pour cible*


Parmi les victimes, de nombreux civils. Au moins 802 personnes ont perdu la vie lors d’opérations policières, dont 20 % par des balles perdues. Le rapport mentionne aussi 65 cas d’exécutions sommaires présumées, impliquant des membres de la police et un commissaire du gouvernement.


Les enfants ne sont pas épargnés : 35 ont été tués, dix blessés, et d’autres enrôlés de force par des gangs. La violence sexuelle augmente également, plus de 330 femmes ont été agressées sexuellement au cours de ce trimestre, presque toujours par des membres de gangs.


Les actes de justice populaire menés par des groupes d’autodéfense, appelés localement « Bwa Kalé », ont causé la mort d’au moins 189 personnes, souvent accusées sans preuve d’appartenir à des gangs ou d’avoir commis des crimes.



Face à cette vague de violence, les autorités haïtiennes, soutenues par les Nations Unies, ont lancé des initiatives pour rétablir la justice. Un décret a été adopté pour créer des pôles judiciaires spécialisés, et plus de 100 cas de viol ont été pris en charge par des juges d’instruction. Mais les progrès restent lents, notamment sur les grandes affaires comme l’assassinat du président ou les massacres de ces dernières années.


Mederson ALCINDOR

Haiti Press Network (HPN)

Bình luận


ONA.jpg
brh_ad.jpg
votre_publicite.jpg
kredi-ener.jpg
hpn_full_logo.png
bottom of page