Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné lundi, la violence croissante dans le pays et exprimé leur solidarité continue envers le peuple haïtien.Préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Haïti, le Conseil de sécurité, a , dans une déclaration à la presse,
rappelé qu’il a été informé le 26 avril sur la situation en Haïti par la cheffe de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Fathi Waly, et la nouvelle cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), María Isabel Salvador.
Les membres dudit Conseil ont condamné, la violence croissante, où les activités criminelles et les abus et violations des droits de l'homme compromettent la paix, la stabilité et la sécurité d'Haïti et celle de la région, notamment les enlèvements, la violence sexuelle et sexiste, la traite des personnes et le trafic de migrants, les homicides, les exécutions extrajudiciaires et le recrutement d'enfants par des groupes armés et des réseaux criminels.
Les représentants des pays membres au sein de l'ONU demandent à ce que les auteurs de ces actes odieux soient traduits en justice soulignant le rôle du Conseil dans l'imposition de sanctions aux personnes et entités responsables ou complices, ou ayant participé, directement ou indirectement, à des actions qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité d'Haïti. Ils prennent note du rapport du Secrétaire général en date du 14 avril 2023, dans lequel il réitère la demande d'assistance renforcée pour soutenir les efforts de la Police nationale d'Haïti dans la lutte contre les niveaux élevés de violence des gangs et rétablir la sécurité.
Dans leur déclaration à la presse, les membres du Conseil soulignent « l'importance de restaurer des institutions judiciaires efficaces afin de renforcer la lutte contre l'impunité » et « la nécessité de progrès significatifs dans l'enquête sur l'assassinat du Président haïtien Jovenel Moïse ».
Ils notent avec une profonde préoccupation, les flux de trafic illicite d'armes à feu et de munitions qui permettent aux gangs et autres réseaux criminels d'alimenter la violence en Haïti et réitèrent le besoin urgent d'interdire le transfert d'armes et de matériel connexe de tous types à des acteurs non étatiques engagés dans ou soutenant la violence des gangs, des activités criminelles ou des violations des droits de l'homme en Haïti, ainsi que d'empêcher leur trafic illicite et leur détournement.
Conscients de la nécessité d'un soutien sécuritaire, ils réaffirment leur appel à tous les acteurs politiques à s'engager dans des négociations constructives pour permettre la tenue d'élections législatives et présidentielle inclusives, libres et équitables, dès que les conditions nécessaires seront réunies. Ils notent le processus politique en cours et appellent à des progrès continus sur la voie de la restauration des institutions démocratiques du pays.
YPL-HPN
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