Cette rencontre déroulée vendredi, au siège de l'OEA, a été l'occasion pour le Secrétaire Général de l'Organisation hémisphérique d'aborder avec la veuve de l'ex-président Jovenel Moïse, de l'impérieuse nécessité de créer une Commission internationale pour faire le jour sur cet assassinat.
L'ancienne première Dame Martine Moïse a abordé la situation en Haïti avec le Secrétaire général de l'OEA et la nécessité de restaurer la paix, la sécurité et la démocratie dans le pays.
Dans un document de trois pages publié après sa rencontre avec le Secrétaire Général de l’OEA, l’ancienne première dame Martine Moise estime que les mouvements de mobilisation en cours dans le pays sont organisés contre la rareté des produits pétroliers mais aussi contre les oligarques qui soutiennent les gangs. Des oligarques qu’elle accuse d’être également impliqués dans l'assassinat de son mari.
Depuis 14 mois, le dossier d'enquête n'avance pas, selon Martine Moïse, estimant que le système judiciaire est en grande partie sous le contrôle des oligarques haitiens et des présumés assassins.
L’ancienne première Dame se pose également des questions sur l’agissement de certains pays et organisations de la communauté internationale dans cette affaire. Elle n'arrive pas à comprendre pourquoi rien n'est fait, malgré une demande officielle et formelle du Ministère des affaires étrangères d'Haiti. Mme Martine Moise souligne que jusqu'à les Nations Unies tardent à nommer un tribunal spécial pour enquéter sur ce crime alors qu'elles l'ont fait en réponse à l'assassinat du Premier ministre libanais Rafiq Hariri.
Mme Moise rappelle aussi que les Nations Unies, l'Organisation des États américains, les États-Unis, conformément à la résolution 2645 du Conseil de sécurité, devraient geler globalement les comptes bancaires et révoquer tous les visas d'au moins 120 personnes impliquées dans des crimes économiques et politiques, dans le soutien aux gangs, dans le trafic d'armes et dans la violence politique, des actions, qui, selon Martine Moïse, « permettraient de réduire l'insécurité et la violence politique en Haïti.
YPL/HPN
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