Haïti-OEA: L' ambassadeur Albert Ramdin prend les rênes de l’OEA et place Haïti au cœur de ses priorités

Lors de la cérémonie d’inauguration tenue vendredi dernier au siège de l’Organisation des Etats américains à Washington, M. Albert Ramdin a clairement défini ses priorités : la situation en Haïti figure en tête de son agenda. Ce changement intervient à un moment où

l’Organisation des États américains (OEA) entre dans une nouvelle ère avec l’investiture officielle de son nouveau Secrétaire général, fin connaisseur des affaires régionales.

« Haïti ne peut plus attendre. L’instabilité, la souffrance humaine, l’effondrement des institutions ne peuvent plus être tolérés. Mon mandat débutera avec un engagement ferme pour appuyer une sortie de crise crédible, durable et inclusive dans ce pays frère », a-t-il déclaré dans un discours sobre mais résolument engagé.

Albert Ramdin, qui succède à Luis Almagro, entend mobiliser l’OEA comme un acteur de facilitation, de dialogue et d’accompagnement technique dans la recherche d’une solution politique en Haïti. Il a notamment souligné la nécessité de soutenir les efforts haïtiens en matière de sécurité, de gouvernance et de processus électoral, tout en respectant la souveraineté nationale.

Ce changement à la tête de l’organisation continentale intervient dans un contexte de tensions régionales et de remise en question du rôle de l’OEA, parfois accusée d’inaction ou de partialité. En plaçant Haïti en priorité, Ramdin semble vouloir marquer une rupture avec une diplomatie attentiste et relancer une dynamique d’engagement multilatéral.

La nomination de Ramdin a été saluée par plusieurs chancelleries des Caraïbes et d’Amérique latine, qui voient en lui un diplomate expérimenté, sensible aux réalités des petits États insulaires et engagé en faveur du dialogue.

Yves Paul LEANDRE