Haïti : Martine Moïse appelle à une mobilisation générale contre l’insécurité en Haïti
- troforteddy
- il y a 1 jour
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Dans un message publié sur X ce mardi 15 avril, l’ancienne Première dame Martine Moïse exhorte la population à descendre dans les rues ce mercredi 16 avril pour protester contre l’inaction de l’État face à la violence. Elle appelle à la fin du silence et de l’indifférence des autorités, quatre ans après l’assassinat du président Jovenel Moïse, son mari.
Face à l’aggravation de l’insécurité en Haïti, Martine Moïse a lancé un cri de ralliement à la nation. Dans une récente note diffusée sur X (anciennement Twitter), elle exprime sa douleur face aux violences qui sévissent dans plusieurs quartiers, notamment à Solino, Delmas 30, Kenscoff et Mirebalais. « Kè m ap rache lè m wè tout kalite peripesi nap pase », écrit-elle, soulignant le désespoir d’une population livrée à elle-même.
Martine Moïse dénonce l’inaction prolongée des autorités, alors que le pays s’approche du quatrième anniversaire de l’assassinat de son mari, l’ancien président Jovenel Moïse. Selon elle, l’État ne se soucie plus du peuple et laisse l’impunité et le chaos s’installer. Elle appelle à une mobilisation populaire pour exiger des réponses concrètes : « Fòk li di nou sa lap regle, oubyen poul lage pyel ».
Dans son message, elle enjoint les citoyens, les forces de sécurité, les soldats et la jeunesse à se joindre à ce mouvement pour reprendre le contrôle du pays et mettre fin au règne de la peur. Elle accuse aussi une « coalition » qu’elle estime impliquée dans la mort de son époux, d’agir encore dans l’ombre du pouvoir.
« Peyi a se pou nou », insiste-t-elle, invitant la population à un sursaut collectif, non violent, pour exiger justice, respect et sécurité. Le message est sans détour : « Ann fonw chèn pou fè kè sote a chanje kan ».
Cependant, il est important de souligner que la montée de l’insécurité en Haïti avait déjà pris forme sous le pouvoir dirigé par Jovenel Moïse. Des territoires comme Martissant étaient déjà passés sous le contrôle de gangs armés, bien avant son assassinat. Et de plus, les efforts pour contrer cette menace qui vient d'empirer aujourd'hui, ont été moindres .
Ce mercredi 16 avril, surnommé « mercredi noir », une mobilisation populaire est annoncée à l’appel des habitants du Canapé-Vert. Les manifestants entendent prendre la direction des principaux sièges du pouvoir pour exiger de nouvelles orientations sécuritaires.
Entre-temps, alors que les interventions policières se font souvent rares face aux représailles des gangs, des dispositions formelles ont été prises pour mater la manifestation et protéger les institutions publiques contre tout débordement.
Wideberlin SENEXANT
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