Des mouvements de protestation anti-gouvernementaux sont enregistrés un peu partout à travers le pays pour réclamer la disponibilité du carburant et la démission du Premier ministre Ariel Henry à la tête du gouvernement. Ce mercredi, des centaines de manifestants ont été remarqués dans les rues de Port au Prince scandant des propos hostiles au gouvernement qui, selon eux, n’a rien fait pour endiguer la crise sociale qui frappe le pays de quelques mois.
A Pétion ville, des vitres de véhicules ont été brisées par des manifestants en colère qui lançaient des pierres après un intervention musclée de la police pour disperser les protestataires. Dans certaines villes de province, les activités sont en demi-teintes avec la crise du carburant qui empêche aux chauffeurs du transport en commun de travailler. « Le Prix du Gallon de l’essence se vend à plus de 1500 gourdes dans certains endroits. Les chauffeurs ne sont pas des voleurs, comment peut-on acheter l’essence à ce prix », a lancé un automobiliste.
Le taux d’inflation a atteint les 30% des produits de première nécessité, le taux de change du dollar reste toujours très élevé. Une situation économique qui a des incidences directes sur le cout de la vie et de certains produits de consommation quotidienne. Une note du Bureau de communication du gouvernement annonce un train de mesures pour apaiser la situation sociale déjà fragilisée par l’insécurité avec des familles décapitalisées. En effet, l’industrie du kidnapping a frappé presque tous les foyers directement ou indirectement.
Tard dans la journée de ce mercredi, les banques gardaient encore leurs portes fermées suite aux mots d’ordre lancé par les protestataires a travers l’opération « brulons les banques ». Une menace prise très au sérieux par les Responsables des banques publiques et privées indexées dans la crise économique et financière que connait le pays depuis ces dix dernières années.
HPN
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