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Haïti-Média: Godson Lubrun de l’AHML plaide pour la régulation des médias en ligne



Par Alix LAROCHE


Qui est journaliste? Qui ne l’est pas? Que dit-il faire? Ce sont des questions qui demeurent encore sans réponses en Haïti après pratiquement 220 ans d’Indépendance. Il a toujours été, et il est encore aujourd'hui, de toute évidence, un problème parmi tant d'autres, à résoudre certainement, mais qui ne l’est pas encore, en dépit des débats, assortis de préoccupations qui alimentent ce sujet. Nous voulons parler ici de la question de régulation des médias en Haïti, notamment la pratique du métier de journalisme qui est, observons-nous, comme une savane désolée où des bovins galopent, sans le moindre égard, ni même un minimum de retenu par rapport aux principes d’éthique et aux normes déontologiques couronnant et embellissant ce noble métier qui consiste à informer, constate depuis un certain temps Haïti Press Network.

 

Afin de limiter, ou tout simplement d’éviter des dérives, mais aussi dans le souci majeur de protéger les travailleurs utilisant des téléphones intelligents pour effectuer très souvent, un travail de presse, le président de l’Association haïtienne des médias en ligne (AHML), le journaliste Godson Lubrun a lancé un véritable plaidoyer auprès de l’État haïtien pour que la question des médias, particulièrement ceux qui fonctionnent ces derniers temps via internet, soient régulés. Ce, pour un meilleur contrôle de ce sous-secteur de la corporation qui tend à évoluer, remarque-t-on, dans un désordre des plus perturbants qui n’arrête pas non plus de défrayer la chronique.

 

Godson Lubrun était sur le plateau de Radio-Télévision Caraibes, ce vendredi 19 juillet 2024, où il a été invité à se prononcer singulièrement sur la question des médias en ligne qui font, en temps réel, un travail, reconnait-on, intéressant certes, en termes de couverture d’événements en direct, mais en même temps sans limites et de façon désordonnée.

 

C’est donc dans le but de porter des corrections nécessaires au secteur, que notre collègue et confrère Godson Lubrun, s'est lancé dans cette plaidoirie qui semble devenir dorénavant, une préoccupation sociale majeure, compte tenu des questionnements et des grognes qui  entourent ce sujet précis concernant des travailleurs de l’information, notamment ceux qui font ce boulot depuis quelque temps, à l’aide d’un téléphone portable intelligent, constatons-nous.

 

D’après le collaborateur de HPN, la lecture négative que la société a aujourd'hui de quelques médias en ligne, est symptomatique de ce que l’État haïtien lui-même fait de ces médias en ligne qui deviennent incontournables dans la diffusion d’informations sur place.

 

« L’agissement un peu désordonné de certains médias en ligne ces derniers temps, se résume en l’absence d’une véritable politique de communication publique, mise en branle par l’État autour de cette question épineuse relative aux médias traditionnels, ainsi qu’à cette nouvelle forme de média via téléphone portable qui pullule dans tous les coins et recoins de la République ces dernières années », a soutenu Godson Lubrun, déplorant au passage le vide juridique lié à la question médiatique.

 

Parlant de l’AHML fondée en 2016, et dont il est le président, notre confrère a indiqué avoir déjà proposé quelque chose à travers cette association, de laquelle, informe-t-il, naît l’idée de commencer avec un groupe organisé; susceptible de réguler la question des médias en ligne.

 

Ce qui revient à dire, a-t-il expliqué, que les médias adhérant à cette association, bénéficient automatiquement de toutes les règles émanant de la charte de l’AHML. Des règles à ne pas enfreindre et à mettre en application dans le cadre de l’exercice du métier sur le terrain.

 

Néanmoins, tout comme d’autres associations existant à cette fin, Godson Lubrun croit pertinemment que l’AHML ne peut pas aboutir à l’objectif visé, qui est de mettre un peu d’ordre dans le secteur. C’est à l’État qu’il revient de faire le nécessaire, a-t-il insisté, avant de plaider pour la formation en faveur des journalistes en ce qui à trait notamment à la couverture d’événements dans des zones révélées dangereuses.

 

Il faut noter que cette question revient sur le tapis, après que le Premier ministre, Dr Garry Conille, dans son adresse à la nation mercredi soir, où il a déclaré « l’état d’urgence sécuritaire » sur 14 communes ciblées du pays, ait demandé à ces journalistes particulièrement, de faire preuve de professionnalisme et de garder une certaine distance, au cours des interventions et opérations des forces de l’ordre sur le terrain.

 

Le chef du gouvernement a lancé cet appel, soulignons-le, suite au triste constat d’une kyrielle de jeunes gens munis de téléphones intelligents qui envahissaient, au péril de leur vie, l’aire du  déploiement au centre-ville de Port-au-Prince, des agents de la force kényane accompagnés de policiers haïtiens qui s’apprêtaient à donner le ton aux bandits armés qui occupent ce lieu depuis tantôt cinq (5) mois.

 

Alix Laroche/HPN

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