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Haïti : les États-Unis classent la coalition "Viv Ansanm" et le gang "Gran Grif" comme organisations terroristes






Le gouvernement américain a inscrit les groupes armés Viv Ansanm et Gran Grif sur sa liste des organisations terroristes, une décision rendue publique par le Département du Trésor des États-Unis, via l’Office of Foreign Assets Control (OFAC).


Ce groupe criminel, formé en septembre 2023, est principalement actif à Port-au-Prince. Il est lié à des coalitions de gangs notoires, telles que G9 Fanmi e Alye et G-Pep, déjà impliquées dans de multiples actes de violence à travers le pays. "Viv Ansanm" et "Gran Grif" sont accusés de massacres, enlèvements, pillage et autres actes de terreur contre la population haïtienne.


Cette désignation comme groupe terroriste transnational entraîne des sanctions sévères gel des avoirs des groupes criminels aux États-Unis et interdiction de toute transaction financière avec des entreprises ou des individus américains.


Les autorités américaines mettent cette mesure en place dans le cadre de leurs efforts pour freiner l'expansion des gangs armés en Haïti, dont les activités déstabilisent davantage la situation humanitaire et sécuritaire dans le pays.



La montée en puissance des groupes armés, notamment G9, G-Pep et, plus récemment, Viv Ansanm, contribue à aggraver une crise sécuritaire déjà préoccupante. Ces coalitions étendent leur contrôle territorial sur de larges portions de la capitale haïtienne, paralysant les institutions étatiques et perturbant profondément la vie quotidienne des Haïtiens.


Les violences se multiplient avec enlèvements contre rançon, massacres, pillage, barrages routiers et prises de quartiers deviennent monnaie courante. De nombreux services de base, tels que les écoles, les hôpitaux et l’aide humanitaire, sont gravement affectés, ce qui accentue la souffrance de la population.


Au-delà de ces actes de violence, les gangs imposent leur propre gouvernance dans plusieurs zones. Ils remplacent les institutions de l'État, organisent la distribution de nourriture, prélèvent des taxes illégales, et contrôlent les déplacements des habitants.



Les conséquences de cette situation sont dévastatrices. Des milliers de familles ont été déplacées et vivent dans des conditions précaires, souvent sans accès aux services essentiels. Le commerce est paralysé, et l’administration publique peine à fonctionner, exacerbant l’ampleur de la crise.


En réponse à cette escalade, les États-Unis et le Canada ont pris des mesures, imposant des sanctions ciblées contre les chefs de gangs et leurs réseaux financiers. Toutefois, ces sanctions, bien qu'importantes, demeurent limitées sans une stratégie coordonnée et soutenue à l’échelle nationale et internationale.


Mederson Alcindor

Haiti Press Network (HPN)

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