Les établissements scolaires, le petit commerce, les banques, les institutions publiques ont gardé leurs portes fermées ce mercredi dans la commune de Carrefour où des tirs à l’arme lourde ont résonné un peu partout notamment dans les quartiers de Bizoton et de Diquini très tôt. Cette nouvelle paralysie des activités dans cette commune fait suite à des affrontements qui ont commencé mardi à la mi-journée entre la Police et le gang de « Tibwa ». Six (6) morts auraient été recensés, parmi eux un policier.
Lundi autour de midi, des tirs nourris ont été entendus dans les quartiers de Bizoton 61 et de Diquini 63. Des hommes lourdement armés ont défilé sur la route nationale 2 dans la commune de Carrefour défiant les autorités policières. Une situation qui a créé un vent de panique obligeant les établissements scolaires à relâcher les élèves avant l’heure habituelle. Les évènements ont commencé un peu plus tôt dans la matinée avec l’assassinat du policier Occyl Frantzy mieux connu sous le pseudo de « Tibim ».
Les informations recueillies font croire que cet agent de la police faisait partie d’un groupe de policiers dénommé « caravane » qui opère dans la commune à la solde des hommes de « Tibwa », un groupe de gangs basé à Fontamara et qui s’est installé depuis quelques temps dans la commune de Carrefour à hauteur de Diquini et de Bizoton. Le policier Occyl Frantzy aurait été assassiné après dénonciation d’un ancien policier de « caravane » appelé « Ti Peter » qui l’accuse d’avoir trahi la cause des hommes de caravane.
Pour montrer leur muscle aux nouveaux policiers fraichement installés dans la commune de Carrefour, le gangs de « Tibwa » a déployé des hommes armés qui sont positionnés à la rentrée de Diquini 63, à Bizoton 61 pour affronter la Police et les agents de la Marine haïtienne qui n’acceptent pas les tergiversations des gangs dans la commune. Les affrontements se sont poursuivis tout au cours de la journée du mercredi obligeant petits commerces, l’école, les banques et les institutions publiques à garder leurs portes fermées.
Pour le moment, aucun bilan n’a été publié par les officiels de la commune et le maire de la ville Jude Edouard Pierre est resté muet depuis le développement de cette situation. Une liste de policiers à exécuter serait en circulation selon des informations publiées par un autre policier sur les réseaux sociaux. Le nom du policier Occyl Frantzy parait en tête de cette liste. Aucune issue n’est pour le moment envisagée. Des pourparlers seraient en cours pour résoudre le problème et faciliter un retour à la « normale ». Mais les hommes armés sont imprévisibles avec la situation explosive dans cette commune qu’aucune solution durable ne parait plausible.
HPN
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