La Plateforme Nationale de la Société Civile Haïtienne (PNSCH) regroupant des associations des dix départements du pays dont le Sud, le Sud-Est, la Grand-Anse, l’Ouest, le Nord, le Nord-Est, l’Artibonite et le Plateau Central, est alarmée par la situation du pays.
Le climat de violence alimenté par les groupes armés et organisés pollue le quotidien des haïtiens poussant des milliers de citoyens à fuir leurs maisons. La plateforme, qui représente la société haïtienne résiliente et diverse, lance un cri d’alarme. Elle réclame des actions concrètes tant en Haïti que du côté de la communauté internationale.
D’abord, pour ce qui est des acteurs haïtiens, ils doivent s’unir et dénoncer la vague de violences et d’illégalité qui menace notre sécurité, qui met en danger la sécurité des citoyens et qui mine les fondements même de la paix et de la stabilité qui doivent être le socle de la société.
Elle fait remarquer que les citoyens vivent dans la peur et que de nombreuses familles ont été séparées suite aux actes de violence dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Plus de 360000 personnes ont laissé leur lieu de résidence pour fuir la violence des bandes armées selon un rapport de l'Office International pour la Migration (OIM). Cela affecte de manière considérable la communauté, souligne la plateforme.
Parmi les mesures qu’elle préconise, elle demande aux forces de l’ordre de se montrer à la hauteur et de prendre des dispositions pour mettre les groupes armés hors d’état de nuire. Elle réclame également justice pour les victimes de violences.
Pour ce qui est de la communauté internationale, la plateforme lui demande de faciliter le déploiement rapide d’une force de sécurité multinationale ainsi que la mise sur pied de programmes d’aide médicale et sociale. On ne pourra pas reconstruire le pays en dehors des efforts coordonnés et concertés, soutiennent dans une note Pierre Mary Abraham et Alexandra Pierre respectivement coordonnateur et Alexandra Pierre secrétaire adjointe de la plateforme.
DO/HPN
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