
Dans ce rapport portant sur l'état des lieux, des centres de détention et des commissariats dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince en décembre 2024, l'Office de la Protection du Citoyen (OPC) a dépeint des conditions précaires pour les individus en rétention, en détention et condamnés à la juridiction de Port-au-Prince, a constaté Haiti Press Network (HPN).
La visite conduite par l'actuel Protecteur du Citoyen Me Jean Wilner Morin a pour but de procéder au constat de la réalité dans ces centres. Selon en vue de faire des suivis et des recommandations appropriés et de vérifier les conditions de détention des personnes en garde à vue, de s'assurer du respect de leurs droits ainsi que d'évaluer les mesure mises en place pour garantir leur sécurité, leur dignité et leurs conditions de détention dans les sous-commissariats.
Les observations ont été effectuées au CERMICOL, à la DCPJ, au Commissariat de Pétion-Ville, au Commissariat de Delmas 33, au Sous-Commissariat de Canapé-Vert. "Le CERMICOL n'a pas la capacité requise de cellules nécessaires pour intenter les détenus et les condamnés qui lui ont été transférés", révèle ce rapport rappelant que le CERMICOL a été aménagé pour accueillir 40 mineurs. Au 22 Novembre 2024, le CERMICOL détenait 86 mineurs, 149 femmes dont 18 condamnées et 20 mineurs dont une condamnée pour la prison de Cabaret et 146 détenus pour la prison civile de Port-au-Prince appelée Pénitencier National.
Le rapport souligne notamment que le Tribunal pour enfants ne fonctionne plus depuis trois (3) ans en raison de la non nomination des Juges du Tribunal pour enfants.
Pour ce qui est de la DCPJ, le rapport de l'OPC note que dans les 91 personnes sont gardées à vue et seuls les 17 colombiens impliqués dans l'assassinat de l'ex Président Jovenel Moïse sont incarcérés aux ordres du Cabinet d'Instruction et les autres sont en rétention ou en détention arbitraire.
Les observations de l'OPC constatent en conclusion que les cinq (5) centres de détention et de rétention constituent des espèces de violations des principes fondamentaux du droit en prison, des règles des Nations-Unies pour les mineurs en conflit avec la loi privés de liberté, aux garanties judiciaires et à la loi du 6 mai 1927 fixant une procédure plus rapide dans le cas de flagrant délit relevant des tribunaux correctionnels et à l'Organisation du Tribunal de Première Instance en ce qui concerne la répartition du travail des Juges.
Me Godson LUBRUN
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