2023 s’est avérée être une année encore difficile et compliquée pour la population haïtienne, qui ne sait depuis déjà plusieurs années, à quel saint se vouer pour trouver un minimum de sécurité et de paix d’esprit, dans cette Haïti dirigée par des rapaces insouciants et maladroits. Une année s’en va, une autre s’en vient avec des vœux et des souhaits positifs des uns et des autres, mais les problèmes demeurent. Tel, est le cas de 2024 qui pénètre chez-nous avec les traces des tracasseries de 2023, constate Haiti Press Network.
Cette année encore, 2024 vient de frapper à nos portes. Elle entre dans nos vies avec les séquelles et la continuité des maux. Des maux que nous avions subis en 2023, à cause du climat d'insécurité engendré depuis des lustres et sans contrainte aucune, par des groupes armés éparpillés ici et là. Des bandes armées qui ne sèment que le deuil, la tristesse et la désolation au sien des familles haïtiennes.
Cette machine infernale de l’insécurité qui paralyse, contrôle nos vies au quotidien et qui décide à tout bout de champ de notre destination finale. Cette machine qui n’hésite nullement à broyer nos os partout, notamment sur les routes nationales à l’entrée et la sortie Sud, Nord et Est de Port-au-Prince, cette Capitale de la région caraïbes devenue un véritable enfer depuis environ cinq ans, où des postes de paie sont installés ça-et-là par des groupes armés.
L’année 2024 s’en vient avec le passage des gens qui peinent à vaquer normalement à leurs activités à Martissant, à Mariani, à Canaan, à la Croix-des-Bouquets, au Bas-Artibonite et de bien d’autres endroits contrôlés facilement par des gangs lourdement armés qui défient en toute quiétude des opérations bidon des forces de l’ordre.
En témoigne, notre confrère Maxo Baille, bloqué depuis près de 48 heures sur la route des Rails (Carrefour) avec le cadavre de sa nièce en direction de sa dernière demeure. Hélas ! Maxo Baille qui vient de lancer un appel à la conscience des bandits faisant la loi sur des territoires considérés perdus par l’actuelle ministre de la Justice, est l’une des milliers de victimes d’exactions de malfrats qui prennent des zones en otage, sous l’œil nonchalant et impuissant de la police.
Une année 2024 qui s’amène avec en outre, des menaces de bain de sang par-ci et par-là des chefs de gangs, osant même faire non seulement des injonctions à des responsables de police, mais aussi de les mettre en défi.
À quand la fin de nos maux infligés par des hommes armés illégaux qui terrorisent, tuent et kidnappent des gens quotidiennement? Telle demeure encore en 2024, l’interrogation qui reste toujours sans réponse, quand on sait que le pays est dirigé par des passants insouciants et sans vision, qui n’attendent que l’assistance négligeable et insignifiante de l’International.
À quoi s’attendre de ceux-ci qui, par la peur bleu des gangs, choisissent depuis quelque temps, de célébrer les fêtes nationales au Musée du panthéon national haïtien (MUPANAH) au Champ de Mars, au lieu de se rendre sur les sites historiques comme, traditionnellement, il y en avait été le cas autrefois ?
Les gangs pullulent un peu partout et imposent leur loi. Et le gouvernement est accusé par plus d’un, de se sentir confortable dans de telles situations, juste pour s’éterniser le plus longtemps possible au pouvoir.
Alors que le problème du trafic des armes illégales et de munitions qui font déjà tant de mal à la population haïtienne, particulièrement aux moins nantis, n’est pas à résoudre aujourd’hui ni demain, s’il n’y aura pas un gouvernement qui prend ce problème qui perdure très au sérieux, d’après un ancien vétéran de l’armée américaine d’origine haïtienne, Rodnay Joseph qui expliquait à la Voix de l’Amérique (VOA), comment les armes de gros calibres surtout peuvent facilement entrer en Haïti.
Selon cet ancien militaire retraité, il est plus facile de faire entrer dans le pays, un « Kalachnikov » pièce par pièce dans plusieurs adresses plutôt qu’un 9 millimètres. Rodnay Joseph qui affirme que les armes de longue portée sont plus faciles d’accès dans le pays, a invité le gouvernement haïtien à faire usage de la Justice pour punir les trafiquants d’armes et de munitions, mais également à faire appel à l’aide des services américains habilités à cette fin pour essayer de contrecarrer ce dilemme.
Alix Laroche/HPN
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