L’Ouest et l’Artibonite demeurent, depuis quelques années, deux des dix départements du pays, où vivre est presqu'impossible. Avec la recrudescence du climat d’insécurité et la violence aveugle des gangs, la situation s'est degradée sans oublier la vie économique déjà délétère qui enfonce davantage les familles dans la pauvreté abjecte, constate tristement Haiti Press Network.
Alors que Port-au-Prince est ainsi devenu, le contraste est frappant avec la contemplation des lieux considérés comme des joyaux à l’intérieur du pays et la présence de magnifiques sites historiques, naturels et culturels, qui laissent logiquement déduire que Port-au-Prince devient un véritable enfer dans un paradis appelé Haïti, ornée de montagnes verdoyantes dans la splendeur de la nature.
Enfer et paradis. Dans la logique de la définition de ces mots, il est facile de camper cette comparaison entre Port-au-Prince, où circuler aujourd’hui dans les rues pour vaquer à ses activités, constitue un exercice à haut risque ; et le reste du pays, particulièrement les villes de province où la vie diffère nettement de celle de la capitale haïtienne.
La région métropolitaine de Port-au-Prince occupée par des gangs, reste depuis déjà des lustres, ce poison auquel il n’existe apparemment aucun antidote. Difficile de trouver un remède à un mal devenu chronique avec le temps. Un palliatif qui puisse aider à faire face aux assauts sans cesse croissants des gangs armés qui tuent, violent, pillent, brûlent, kidnappent, chassent et terrorisent la population en toute impunité.
Haïti est certes, ce pays pris en otage par un groupuscule, où nombreux sont des diplômés qui peinent à trouver un emploi, à cause du taux de chômage élevé ; mais surtout du népotisme et du favoritisme qui gangrènent le marché du travail, encourageant ainsi beaucoup de gens, en guise de solution, à fuir vers d’autres espaces de la planète.
Toutefois, il importe bien de comprendre que ce n’est pas le pays entièrement qui est sombré dans la violence et le chaos des groupes armés rivaux qui s’affrontent au moment voulu, et qui rendent la vie quasi-impossible. Mais plutôt ce Port-au-Prince transformé en enfer avec des gangs qui pullulent ça-et-là, des endroits de non droit, des tas de fatras et de boue presque partout qui empoisonnent la vie dans une crise socio-politique aigüe et innommable dont on ne voit jusqu'à présent pas l'issue.
Alix Laroche/HPN
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