Le Premier ministre nommé Jean Michel Lapin prévoyait ce danger depuis tantôt 4 ans, lors du dépôt de ses pièces à la Chambre des députés, le 16 avril 2019. En répondant aux questions des journalistes dont la Voix de l'Amérique (VOA). Il avait informé que "le pays développe, depuis 1986, une sorte de banditisme qui évolue jusqu’à mettre l’État aujourd’hui en face d’une guérilla" avait fait savoir le Premier ministre nommé par le feu Président Jovenel Moïse qui voulait couper court aux actions des bandits à l'époque, en organisant un CSPN spécial pour évaluer la situation sécuritaire et décider. Mais cette déclaration du PM nommé, en avril 2019, avait fait l'objet de vives critiques par les soi-disant experts en matière de sécurité publique qui le clouaient au pilori. 4 ans après, cette approche d'appréciation de M. Jean Michel Lapin, est devenue une réalité dans l'actualité où ce sont ces bandits qui mettent l'Etat à genoux. Aujourd'hui le pays est en face d'une guerilla urbaine. Pas un seul jour sans kidnapping. La Police nationale d'Haïti fait de son mieux mais avec des résultats peu probants.Le gouvernement actuel impuissant dans ce combat contre les gangs, est jusqu'à maintenant incapable de définir ses priorités voir élaborer un plan de sécurité. Il y a encore des ressources humaines disponibles pour colmater la brèche mais les députés et sénateurs qui défendaient leurs intérêts, avaient noyé Jean Michel Lapin pour ne pas devenir Premier ministre et ils sont victimes eux-aussi de leur propre coup de maître. Le pays s'enlise dans une catastrophe annoncée. Et voilà 4 ans après, ce sont les Etats-Unis qui adoptent finalement un plan de stabilisation pour rémedier à la situation en se fixant un délai de 10 ans pour pacifier le terrain. Ce plan disponible sur le site du Département d'Etat, priorise la sécurité et la justice dans un premier temps avant d'aborder la situation socio économique. Le Bureau des opérations de conflit et de stabilisation (Cso) du Département d’État des États-Unis d’Amérique annonce avoir travaillé avec plus de 230 personnes, représentant l’État, la société civile , les organisations multilatérales et bilatérales, le secteur privé, les milieux universitaires, la diaspora haïtienne et les experts et praticiens, entre autres qui ont produit ce document en vue de remédier aux causes profondes de l’instabilité, tout en favorisant la participation citoyenne et les perspectives économiques, poursuit le Département d'Etat. On se le rappelle des sanctions américaines visant des membres de l'élite politique, commerciale et sociale en Haïti et à l'étranger. C'est dommage que ceux qui veulent se mettre au service de la patrie ont rencontré des obstacles de toutes sortes pour les empêcher de sortir le pays du gouffre. A quand un véritable réveil de sursaut national?
Yves Paul LEANDRE
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