Désignée par la coalition RED/EDE et Compromis historique au Conseil Présidentiel, Dominique Dupuy a vite jeté l’éponge. Dans une vidéo, l’ambassadrice d’Haïti à l’Unesco a fait état de menaces et d’attaques à caractère sexiste dont elle a été l’objet depuis sa désignation au CP.
Le collectif féministe pour la participation des femmes dans les affaires politiques « Fanm Yo La » monte au créneau.
« Il est anormal qu’en 2024 une personne refuse d’accepter un poste parce qu’elle est une femme », soutient Fanm Yo La, rappelant que les femmes représentent 52% de la population.
Il faut dire que l’un des attaques les plus virulentes contre madame Dupuy était venue d’une activiste, d’une femme comme elle qui s’était d’ailleurs attirée la foudre sur les réseaux sociaux.
Les désaccords politiques devraient s’exprimer sur la base des idées, des arguments et de l’idéologie mais jamais sur des questions portant sur la vie privée ou parce que la personne en question est une femme, écrit l’organisation.
Elle rappelle que, même si nous ne sommes plus dans un « contexte constitutionnel », l’article 17.1 de la constitution de 1987 amendée exige un quota d’au moins 30% de femmes dans les espaces de décisions.
« Une institution qui refuse ce quota a tout simplement choisi de violer les règles démocratiques », ajoute la note portant la signature de Lisa François, directrice exécutive de Fanm Yo La.
Entre-temps Madame Dupuy est passée à autre chose. Elle vient d'apprendre que la délégation permanente d’Haïti à l’Unesco a officiellement soumis la candidature du Konpa/Compas d’Haïti pour être inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
DO/HPN
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