Les discussions ont démarré entre divers acteurs du paysage politique haïtien ayant des sensibilités différentes pour mettre en place le Conseil présidentiel (CP). Ce, tel qu’il a été décidé à la rencontre au sujet d’Haïti tenue à la Jamaïque la semaine dernière, sous l’obédience de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). Cependant, rien n’est encore clair en termes de dénouement heureux quant à la formation dudit Conseil présidentiel, constate Haïti Press Network.
Selon une source proche des discussions visant la mise en place du Conseil présidentiel, après l’annonce camouflée de la démission du Premier ministre Ariel Henry, dans la perspective de dénouer la crise politique qui perdure, plusieurs organisations et groupements politiques ont déjà désigné leur représentant pour former ce Conseil présidentiel, qui devrait assurer la transition pour calmer la situation poudrière du pays et organiser les élections démocratiques.
Parmi ces groupes, citons : le Collectif du 30 janvier qui a fait le choix de l’ancien sénateur Edgard Leblanc Fils pour le représenter ; les gens de l’Accord de Montana ont désigné l’ancien gouverneur de la Banque de la République d’Haïti, l’économiste Fritz Alphonse Jean ; la Coalition EDE/RED a présenté l’ancienne ministre à la Condition féminine et aux droits de la femme, Mme Marie Ghislaine Mompremier ; Fanmi Lavalas aurait présenté l’ancien ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, l’architecte urbaniste Leslie Voltaire ; le secteur privé des Affaires a choisi pour le représenter M. Laurent Saint-Cyr qui était membre du Haut conseil de la transition (HCT).
Par ailleurs, a-t-on appris de sources crédibles, le Regroupement du 21 décembre reste divisé sur le choix à faire. Les membres de ce regroupement semblent ne pas s’entendre à cette fin, dans la mesure où trois groupes différents ont présenté trois personnes. Par ce fait, le problème n’est pas encore résolu de ce côté, où trois représentants sont présentés et soutenus par trois groupes différents.
D’autre part, l’organisation politique « Pitit Dessalines » qui devait faire partie du CP également a décliné et a rejeté cette proposition de former d’un Conseil présidentiel de transistion.
Maintenant, avec l’absence de « Pitit Dessalines », une place reste à combler. Pourtant, la décision n’a pas encore été prise par une quelconque organisation ou institution qui pourra désigner un représentant pour remplacer ce parti politique, dirigé par l’ancien sénateur Jean Charles Moïse.
Des acteurs avisés réagissant sur la formation du CP, prévoient déjà de ces protagonistes, une nouvelle pomme de discorde dans l’arène politique, où chaque conseiller s’apprêterait à régler uniquement les affaires relatives au secteur représenté au sein dudit Conseil. Ce qui, a-t-on déduit, ne pourrait pas aider à aplanir la situation explosive qui prévaut dans le pays et faire avancer les choses dans la bonne direction.
Alix Laroche/HPN
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