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Haïti-Crise Politique : La Caricom relance le dialogue, l’avenir du CPT incertain


Une réunion stratégique entre les émissaires de la CARICOM et les acteurs politiques haïtiens s’est tenue ce mardi, dans un contexte de plus en plus tendu autour du Conseil présidentiel de transition (CPT). Marquée par des prises de parole franches et des positions tranchées, cette rencontre pourrait être décisive pour l’avenir de la gouvernance transitoire en Haïti.


Fait marquant, Moïse Jean-Charles, leader de Pitit Desalin, a pour la première fois pris part aux discussions, accompagné d’une femme cadre de son parti. Cette présence symbolique traduit une volonté d’élargir le dialogue à des sensibilités longtemps exclues ou marginalisées.


Le BSA/Montana par la voix de l’ancienne ministre Magalie Comeau Denis a dénoncé l’ingérence persistante de la communauté internationale. Dans un réquisitoire, elle a pointé du doigt les États-Unis, l’OEA, la République Dominicaine et le CPT. Elle a appelé à un amendement du mandat du Groupe des Personnalités Éminentes (GPE) de la CARICOM, tout en martelant que la solution à la crise haïtienne doit être trouvée par les Haïtiens eux-mêmes.


De son côté, Me André Michel, porte-voix de l'accord du 21 décembre, a recentré le débat sur la situation critique des Haïtiens bénéficiaires du programme humanitaire "BIDEN" et du statut de protection temporaire (TPS), récemment suspendus par les autorités américaines. Il a exhorté la CARICOM à intervenir diplomatiquement pour la protection de ces compatriotes.


Interrogées par les Éminentes Personnalités de la CARICOM sur la possibilité d’organiser des élections générales et un référendum constitutionnel d’ici la fin de 2025, les parties prenantes ont exprimé de sérieux doutes. Le "21 décembre" a été catégorique : un tel calendrier est irréaliste. Il a également réaffirmé qu’il n’est pas question d’intégrer les gangs armés dans un quelconque processus de dialogue politique.


Agr Jean André Victor (Accord du 30 janvier) et Magalie Comeau Denis (BSA/MONTANA) convergent sur un point : l’élargissement de la table des discussions. Tous deux militent pour l’inclusion des acteurs non-signataires de l’accord du 3 avril 2024, afin de bâtir une gouvernance plus représentative et fonctionnelle.


Pascal Adrien, toujours au nom du "21 décembre", a proposé que les parties prenantes s’accordent un délai maximal de deux semaines pour définir ensemble une échéance réaliste et une sortie de crise viable. Pour lui, ce moment d’impasse ne peut plus durer. Ted Saint Dic a renchéri en soulignant que les Haïtiens doivent construire une alternative à l’échec du CPT et du Gouvernement en place, à défaut de quoi l’instabilité persistera.


Dans une atmosphère alourdie par les récentes menaces du regroupement « Viv Ansanm », Marjorie Michel a interpellé l’ensemble des parties, appelant à plus de sincérité et de solidarité dans les échanges. Ted Saint Dic a abondé dans le même sens, estimant qu’il est désormais impératif de dépasser les adversités politiques pour trouver un consensus national solide et sincère.


Le compte à rebours est donc lancé : deux semaines pour sauver la transition, ou plonger un peu plus dans l’impasse.


YPL-HPN


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