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Haïti-Crise Politique : Des manœuvres dilatoires politiciennes à l’installation d’un Conseil présidentiel dans le chaos !



Alors que, sans savoir à quel saint se vouer, la population haïtienne sombre de plus en plus dans l’abîme infernal de l’insécurité. Une situation des plus insupportables, imposée par les groupes armés de la région métropolitaine de Port-au-Prince qui assassinent, tuent, pillent, brûlent et kidnappent en temps voulu. Pourtant, les politiciens véreux, y compris ceux qui ont encore les gouvernails du pouvoir depuis plus de trente (30) mois, sans donner des résultats probants, continuent de voguer vers l’inconnu, dans des manœuvres dilatoires pour tenter de rester encore au pouvoir, sans souci aucun de la situation catastrophique humanitaire, due à cette violence aveugle qui prévaut, constate Haiti Press Network.

 

Aujourd’hui, dans la perspective de la mise en œuvre du Conseil présidentiel (CP), déjà mal vu par des acteurs de la société, pour régler ses affaires personnelles et ses intérêts mesquins dans cette circonstance sociopolitique inerte et incertaine, chacun essaie d’avancer ses arguments en brandissant sa Constitution à soi. Pour certains, quand l’intérêt est vu ici et non là-bas, on parle tout simplement de la Constitution de 1987. Pour d’autres, quand l’intérêt est là et non ici, on brandit des articles de la Constitution de 1987 amendée, dont la version créole, rappelons-le, n’a jamais été amendée par les parlementaires qui prenaient cette décision à l’époque.

 

Ceci dit, il est clair que le pays fonctionne sans une Loi-mère précise. C’est en effet dans cette situation ambigüe que la République patauge depuis déjà des lustres dans l’instabilité politique, qui débouche aujourd’hui sans équivoque, sur cette situation chaotique à laquelle nous faisons face.

 

La politique et la mauvaise gouvernance des quatre dernières décennies mettent le pays complètement à genou. En dépit de tout, certains hommes et certaines femmes du paysage politique de ce pays n’ont malheureusement pas atteint la dimension humaine nécessaire pour tirer leçons de leurs agissements dans le passé, afin de regarder le pays en ce moment épouvantable avec des yeux de citoyens et de citoyennes.

 

Réagissant sur les ondes de radio Scoop FM, ce mercredi 3 avril 2024, André Raphaël, porte-parole du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (MOPOD), qui fait partie du Collectif du 30 janvier, a appelé l’équipe démissionnaire au pouvoir à la raison et à faire preuve d’un minimum de sentiment honteux.

 

Tout en encourageant l’installation et la prise de fonction officielle du Conseil présidentiel le plus vite possible, André Raphaël a dénoncé, a-t-il dit, des « manœuvres dilatoires » des membres du pouvoir encore en place, qui tentent, juste pour tenir encore la mamelle de la vache, de se référer aujourd’hui à la Constitution, en invoquant une question de provisions légales, dans une démarche, a-t-il précisé, pourtant purement consensuelle et non constitutionnelle.

 

Selon M. Raphaël, dans cette démarche de dénouement de crise politique, on est en dehors de la Constitution. Le processus n’est autre que consensuel. D’où, a-t-il soutenu, la nécessité d’un accord politique entre les acteurs en vue de faciliter le bon fonctionnement du Conseil présidentiel qui s’apprête à prendre des décisions pour le pays.

 

« On ne peut parler sous aucune forme de l’esprit de la Constitution dans la mise en place du CP. Une Constitution ça s’applique tout court. Le Conseil présidentiel de transition qui ne vise qu’un dégel de la crise politique, n’a rien à voir à la Constitution. En vertu de l’article 175 de ladite Constitution, peut-on me dire à partir de quelles provisions légales que le Premier ministre Ariel Henry avait nommé des juges à la Cour de cassation ? », s’est interrogé le porte-parole du MOPOD qui, lui, pour avancer ses points de vue, fait plutôt allusion à la Constitution du 29 mars 1987 amendée.

 

Répondant à la question relative aux groupes armés qui sèment la terreur depuis le 29 février dernier en mettant la région métropolitaine à feu et à sang, André Raphaël estime qu’il est plus que nécessaire de trouver une solution à ce problème qui aggrave les maux du peuple haïtien en proie à une détresse sans précédent, dans un pays de toutes les privations.

 

Alix Laroche/HPN                

 

  

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