Haïti-crise :" Les États-Unis ne peuvent pas rester les bras croisés face à l'ampleur de la crise en Haïti " écrit Sheila Cherfilus-McCormick

4 membres démocrates du Congrès ont envoyé une correspondance au secrétaire d'Etat américain Marco Rubio l'exhortant à donner la priorité à la crise humanitaire et sécuritaire en cours en Haïti. Lors de sa visite dans les Caraïbes, qui comprend également des arrêts jeudi en Guyane et au Suriname, ces congressmen persistent et signent que les États-Unis ne peuvent tout simplement pas se permettre de laisser passer l'occasion de promouvoir un soutien régional à une solution haïtienne à la crise actuelle », indique la lettre.

« Face aux gangs violents qui causent des souffrances humaines inimaginables en Haïti, la crise a des répercussions directes sur la stabilité régionale et les communautés haïtiano-américaines.

Gregory Meeks de New York et Sheila Cherfilus-McCormick de Floride, ainsi que par les sénateurs Jeanne Shaheen du Missouri et Cory Booker du New Jersey dénoncent les gangs armés qui continuent de semer le chaos dans la capitale haïtienne.

Cette crise a occasionné le déplacement de 60 000 Haïtiens le mois dernier. Toujours dans cette correspondance, les congressmen américains font état des récentes coupes budgétaires américaines, notamment le démantèlement de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Ils ont qualifié ces coupes de « cadeau aux gangs violents qui exploitent l'instabilité politique du pays depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021 ». 

« Nous vous exhortons à profiter de ce voyage dans les Caraïbes pour expliquer comment les États-Unis et le département d'État que vous dirigez, mobiliseront la communauté internationale afin qu'elle alloue les ressources nécessaires pour stopper les gangs et leurs commanditaires, et pour contribuer à alléger les souffrances humaines en Haïti », conclut la lettre des législateurs américains ajoutant que l'inaction risque d'aggraver la crise humanitaire si les gangs arrivent à contrôler toute la capitale.

Yves Paul Léandre