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Haïti-crise: Lancement ce mardi du forum politique sur la sécurité, le HCT est à son coup d'essai


Comme annoncé le Haut conseil de transition (HCT) a réalisé son premier forum politique axé sur la sécurité, les élections, la réforme constitutionnelle et la bonne gouvernance. Plusieurs entités de la société civile, des ministres, des diplomates et des partis politiques signataires de l'Accord du 21 décembre, sans compter le BINUH, ont pris part au lancement du forum de 2 jours, ce 23 mai.


Un fort dispositif de sécurité a été mis en place pour accueillir les invités. La salle était bondée. Certains leaders politiques en retard n'ont pas eu droit à la salle d'accès à l'hôtel Karibe Convention Center, a constaté Haiti Press Network. Dans son message d'ouverture, la Présidente de HCT, Mirlande H. Manigat a salué la présence des participants et en a profité pour dire que l'apprentissage est pénible et que les maitres du chaos ont tout fait pour empêcher cette structure de respecter son agenda mais fort de tout cela, le HCT travaille avec détermination pour accomplir sa mission.


Selon Mme Manigat, le chômage est l'un des facteurs de foisonnement des gangs dans le pays. Elle invite les pays dits amis d'Haïti à créer des emplois pour stopper l'exode massif des jeunes vers l'étranger tout en soulignant que le dialogue est haïtien et que la solution devrait être haïtienne.


Pour le BINUH, le Haut conseil de transition mérite d'être félicité pour les efforts déployés en organisant ce forum. Le Bureau encourage les forces vives de la nation à se rassembler autour de l’initiative et à faire avancer le dialogue inter-haïtien sur la sécurité, les réformes, la bonne gouvernance et les mesures socio-économiques. Parallèlement, le Collectif du 4 décembre estime que la tenue de ce forum n'est un coup d’épée dans l’eau. Le coordonnateur du Collectif, Jean Robert Argant, croit que les problèmes sont récurrents et appelle à une implication réelle de la société civile dans la gestion de la sécurité du pays.


Pour l'ancien premier ministre Jean Michel Lapin, les recommandations qu'il avait faites le 16 mars dernier, dans les colonnes du Nouvelliste auraient permis d'éviter ces discussions sur la question sécuritaire aujourd'hui si elles avaient été appliquées. Car celles-ci prévoyaient la formation d'un gouvernement de crise avec dix (10) ministres et deux (2) secrétaires d’Etat dont la mission principale s'articulerait autour d'une politique publique de sécurité nationale. Ledit gouvernement comprendrait : un ancien directeur général de la PNH comme ministre de la Justice et de la Sécurité publique; un ancien directeur général de la PNH, ou un ancien militaire, comme ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales et aussi comme ministre a.i. de la Défense; un inspecteur général de la PNH (ancien responsable de la DCPA ou DCPJ) comme secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, etc. L' homme politique avait souhaité un gouvernement fort, avec des hommes et des femmes d’expérience de la gestion de la chose publique, animés de l’idéal du sentiment d’appartenance national.


Pour rétablir la sécurité publique et garantir la libre circulation de tout un chacun, il avait recommandé : la réorganisation administrative de la PNH; le renforcement des capacités opérationnelles de la PNH; la fusion de PNH d'avec les FAD’H; la déclaration de l’état de siège, afin de donner beaucoup plus de protection judiciaire aux forces de l’ordre. Pour une gouvernance équilibrée et transparente, il entendait la redéfinition des responsabilités du Haut Conseil de la Transition. Le HCT devrait avoir la responsabilité d’approbation des actions du gouvernement : le visa préalable de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif aux dépenses des institutions publiques. La création de l’organe de contrôle tel que prévu dans l’accord du 21 décembre, ne peut en aucun cas remplacer les institutions de contrôle, légalement prévues par la Constitution. Me André Michel du Secteur démocratique et populaire (SDP), il dit s’attendre à un débat de fond sur les mesures à adopter en matière de sécurité, de gouvernance et d’apaisement social de façon à aboutir à un processus électoral démocratique.

Le dialogue inter haïtien se poursuit jusqu'à mercredi 24 mai et le HCT entend faire des recommandations au gouvernement en place pour sortir le pays de ce marasme auquel il est plongé depuis tantôt 2 ans.


YPL-HPN



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