Haïti-Corruption : Le Conseil d’avocats du Conseiller-Présidentiel Emmanuel Vertilaire met en doute la crédibilité du rapport de l’ULCC

Lors d’une conférence de Presse donnée lundi, le Conseil d’avocats du Conseiller-Présidentiel Emmanuel Vertilaire met en doute la crédibilité du rapport publié par l’Unité de Lutte contre la corruption (ULCC) dans l’Affaire des 100 millions de gourdes qu’auraient réclamé trois conseillers-Présidentiels à l’ancien Directeur de la Banque Nationale de Crédit (BNC) pour le reconduire à son poste.

Guerby Blaise, l’un des avocats de M. Emmanuel Vertilaire a fait savoir que l’ULCC n’est pas un cabinet d’instruction. Selon lui, l’ULCC n’a pas l’attribution d’instruire de tels dossiers. L’homme de loi informe qu’il a déjà déposé une requête dans ce sens au parquet du tribunal de Première instance de Port-au-Prince pour montrer la non-recevabilité du document. Me Blaise avance un conflit d’intérêt dans le dossier. Il explique que l’un des avocats de Me Raoul Pascal Pierre Louis fait partie du cabinet d’avocat d’expertise, propriété de M. Hans Ludwig Joseph, Directeur General de l’ULCC.

 Me Guerby Blaise a toutefois confirmé la participation de son client à une rencontre à un hôtel de Pétion-ville avec l’ancien Président du Conseil d’Administration de la BNC ; il souligne, cependant, qu’il n’a jamais été question de discuter de 100 millions de gourdes mentionnés par l’ancien Directeur du Conseil d’Administration de la BNC pour le reconduire à son poste. Il s’agissait uniquement des avantages liés à une carte de crédit que son client a déjà remboursé a indiqué Me Blaise.

Pour le moment, les Conseillers-Présidentiels indexés dans cette vaste affaire de corruption continuent de mener la vie douce au sein du Conseil Présidentiel de transition (CPT) avec Leslie Voltaire comme nouveau coordonnateur de cette structure exécutive haïtienne. Alors que le rapport de l’ULCC demande une poursuite de toutes les parties impliquées dans ce vaste scandale.

Eddy Trofort

HPN