Le premier jour gras pour le carnaval 2023 à Port-au-Prince, est marqué, ce dimanche 19 février, par un Champ de Mars plutôt timide, où les activités ne laissent pas du tout entrevoir une ambiance électrisante, digne d'une atmosphère carnavalesque, constate Haiti Press Network.
Cette fois-ci, ce n'est pas un concert de cartouches entre des soit disant policiers du groupe "Fantôme 509" se rivalisant avec des soldats de l'embrillon armé d'Haïti qui paralyse les activités carnavalesques dans l'aire du Champ de Mars, comme il en était le cas, il y a environ 2 ou 3 années de cela, mais plutôt la peur engendrée par l'insécurité. Cette peur bleue qui hante les esprits de tout un chacun et qui fait le coeur n'est pas à la fête.
C'est en effet un Champ de Mars défiguré, privé de stands, de masques, de mardi-gras et de couleurs à l'heure du carnaval qui attend des carnavaliers et carnavalières qui ne viennent pas. Cet espace est tellement clairsemé à l'heure où le macadam, devrait être bondé de fêtards en liesse perdus dans le bruit de la sonorisation des speakers issue de stands et de chars sonores, qu'une reporter de la Télévision Nationale d'Haïti (TNH) en direct, est obligée de servir du micro du média d'État pour inviter les gens à se rendre au Champ de Mars. Au moment de l'invitation de la reporter, il est déjà marqué 4 heures 30 de l'après-midi. Alors que les organisateurs de cette festivité carnavalesque, de concert avec les autorités gouvernementales, avaient fixé la clôture pour 6 heures P.M., de ces activités en tout cas, ratées pour le premier jour, dont le démarrage était prévu pour 10 heures du matin.
Néanmoins, nous avons remarqué quand même quelques bandes à pied connues telles: Soul Rasta et d'autres passées comme le vent dans ce Champ de Mars qui accueille les 19, 20 et 21 février un carnaval, pas comme les autres, sans tambours ni parcours.
Alix Laroche/HPN
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