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Haïti: Célébration de la 57e Journée internationale de l’alphabétisation sur fond de plaidoyer



Évaluer les projets accomplis dans le sous-secteur de l’alphabétisation et l’éducation non-formelle et réfléchir autour des stratégies visant à relever les nombreux défis et obstacles qui continuent à persister dans la lutte contre l’analphabétisme, c’est autour de cet objectif que se sont réunis, au Karibe hôtel à Pétion-Ville, des dizaines de personnes impliquées dans l’éducation, ce vendredi 8 septembre 2023, lors de la 57e Journée internationale de l’alphabétisation, a constaté Haiti Press Network.


 

Sur le plan international, cette journée est célébrée, suivant le choix de l’UNESCO, autour du thème : « Promouvoir l’alphabétisation pour un monde en transition : bâtir les fondations de sociétés durables et pacifiques ». Tandis que, le thème retenu au niveau national est : « l’alphabétisation et l’éducation non-formelle pour une vie pleine d’avenir ».


À cette occasion, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), en collaboration avec le Bureau de la Secrétaire d’État à l’alphabétisation et l’éducation non-formelle (BSE-ENF), a organisé une journée de réflexion, dédiée aux réalisations mais aussi aux perspectives d’avenir dans le secteur. Il s’agissait pour le MENFP et le BSEA-ENF de marquer l’importance de l’alphabétisation et l’éducation non-formelle dans la société haïtienne.



« L’éducation c’est déjà protéger le droit à la vie. C’est ainsi que nous sommes conscients qu’il est urgent d’établir la sécurité partout dans le pays, afin de garantir le respect de ce droit fondamental de l’être humain. Le deuxième droit à la vie, consiste celui de garantir l’éducation partout où la vie luit. Ce serait une injustice de ne pas marquer cette journée consacrée à l’alphabétisation, où nous avons la possibilité de faire cette réflexion », a déclaré le titulaire du MENFP qui s’exprimait à cette occasion, en pesant ses mots sur la conjoncture particulière que vit le pays.


Mettant l’accent sur l’alphabétisation fonctionnelle, le professeur Nesmy Manigat qui a salué et encouragé les travaux du BSEA-ENF et de la Direction de l’enseignement fondamental (DEF) en vue de parvenir à l’inclusion sociale, a plaidé pour un mariage entre l’éducation formelle et l’éducation non-formelle. Ce sous-secteur, a-t-il applaudi, auquel les apprenants sont sortis des Centres d’éducation familiale (CEF) et des Centres du soir avec non seulement des compétences de base, mais aussi des compétences de vie et des compétences professionnelles. Car, des jeunes ayant quitté l’école prématurément pour une quelconque raison, généralement économique, ou qui n’y sont jamais allés, ont la possibilité d’utiliser à bon escient, leurs mains et leur esprit pour produire des choses à des fins pécuniaires, s’est réjoui M. Manigat.



« C’est la raison pour laquelle, pendant que nous faisons le nécessaire pour garantir le droit à la vie, les portes de l’école restent les dernières choses à fermer dans le pays », a-t-il soutenu, avant d’attirer l’attention à l’instar de tant d’autres intervenants sur l’importance et l’utilité des CEF dans la société, en dépit de tout.


Quant à la Secrétaire d’État à l’alphabétisation, Mme Sandra Michel Jacques Saint-Georges qui a profité de l’occasion pour faire un bilan de ses travaux à la tête du BSEA-ENF depuis tantôt deux ans, tout en exposant les efforts qui restent à faire, elle a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les projets dans le sous-secteur afin d’éradiquer l’analphabétisme dans le pays. Question, a-t-elle fait comprendre, de combattre la pauvreté et de transformer la société dans l’intérêt et le bien-être de tout un chacun.


« Permettez-moi de réaffirmer l’engagement de l’État pour l’éradication de l’analphabétisme longtemps enraciné dans le pays. Le travail à poursuivre pour y parvenir, nécessite le support et la collaboration constructive de tous les acteurs de la vie nationale », a lâché Mme Saint-Georges, saluant en passant le soutien des partenaires internationaux à l’avancement des projets déjà entrepris dans le sous-secteur.



Compte tenu de l’utilité et de l’importance de l’éducation non-formelle dans la société, notamment pour des jeunes qui tendent à perdre d’espoir, Kendy Nicolas, directeur de l’enseignement fondamental a attiré l’attention du ministre et de la Secrétaire d’État sur la nécessité de revoir des Centres d’éducation familiale qu’utilisent encore le système formel. M. Nicolas a aussi plaidé pour le redressement des CEF qui souffrent malheureusement d’un déficit de sous-financement.


« Je suis très fier et honoré de faire partie d’une équipe au ministère qui fait de l’équité une valeur transversale », a balancé Kendy Nicolas, soutenant que l’approche par compétence constitue la réalité de ce qui se fait dans les Centres d’éducation familiale.


Jean Luc Tonderau et Mme Inge Vervloesen, respectivement représentant du Bureau de l’Organisation des Nations-unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Haïti et de l’Organisation des Nations-unies pour l’enfance (UNICEF) ont souligné la place centrale de l’éducation non-formelle dans le Plan décennal d’éducation et de formation (PDEF) 2020-2030. Comme les autres intervenants, ils ont vanté l’importance de l’éducation non-formelle dans la perspective de l’éducation tout au long de la vie.



Il faut noter que cette journée a été aussi marquée par une exposition d’œuvres artisanales, de broderie, de pâtisserie, de couture entre autres, réalisées par des apprenants des Centres d’éducation familiale. Trois monitrices, un moniteur et la lauréate nationale 2022-2023 des Centres d’éducation familiale ont été honorés. Il s’agit de Mme Marie José Zéphyrin, Mme Bertilia Blaise, Mme Agathe Joachim, M. Marc Junior Libéral et Lovely Louissaint, 23 ans. Celle-ci a été distinguée pour ses notes d’excellence aux examens d’État 2023.


Texte: Alix Laroche

Photos : Sadrac Théodore

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