
Les années viennent et s’en vont depuis des décennies, tandis que nos problèmes sociaux et environnementaux mais aussi éducatifs du pays restent pratiquement inchangés. Au contraire, ces problèmes tendent de jour en jour à s’aggraver. L’année 2022 n’a pas été différente en ce qui concerne les problèmes liés notamment à l’environnement, à la vie en société et à la chose éducative, constate Haiti Press Network.
Côté socio-économique engendré par un climat d’insécurité avilissant, cette année a été marquée une fois de plus en ce sens par des problèmes qui n’arrêtent pas de faire couler encres et salives. Le coût de la vie a augmenté à une vitesse spectaculaire et stupéfiante au quotidien. Le pays a connu une situation économique et financière des plus moroses avec un taux d’inflation qui atteint en cette fin d’année, suivant des informations communiquées par des spécialistes en économie, la barre de 43 %. Ce qui met ainsi presque tout le monde, particulièrement les pères et les mères de famille en grande difficulté de pouvoir fonctionner aisément dans les foyers.
La monnaie locale, à savoir la gourde a continué de perdre sa valeur par rapport au dollar américain qui prend de plus en plus le dessus dans l’économie nationale. Une crise de carburant à répétition hante sans arrêt les esprits. Les prix des produits de première nécessité ont été revus ce, quotidiennement, à la hausse. Le pouvoir d’achat diminue considérablement. Le panier de la ménagère devient de plus en plus léger. Les rares personnes qui ont un petit boulot et qui s’attendent à un revenu mensuel, ont plutôt vu leur train de vie quotidien marcher à reculons. Entre temps, l’insécurité bat son plein avec les gangs qui contrôlent les départements de l’Ouest et de l’Artibonite surtout.
Joint aux problèmes socio-économiques qui continuent de perdurer en 2022, celui de l’environnement dans l’indifférence des uns et des autres, y compris les autorités constituées. Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince particulièrement, les problèmes environnementaux restent tels qu’ils étaient depuis des années avec les constructions anarchiques partout, la coupe démesurée des arbres par des personnes insouciantes qui profitent de l’irresponsabilité de l’État, les marchés publics informels disséminés ça-et-là dans des rues, mais aussi et surtout le problème d’insalubrité ponctuée des tas de boue et de montagnes de fatras observées presqu’à chaque coin de rue de la capitale. Il n’y a presque pas un endroit dans la région métropolitaine de Port-au-Prince où les rues de la capitale ne sont pas parées de monticules de détritus en décomposition, dégageant parfois une odeur infecte qui pue. A ces situations désolantes qui accablent une population, où déjà les plus vulnérables ne savent à quel saint se vouer, s’ajoutaient les problèmes éducatifs, avec notamment une rentrée des classes avortée à plusieurs occasions, à cause des commotions politiques, sociales et économiques, causant ainsi de grands retards dans le processus enseignement/apprentissage de près de quatre millions (4 000 000) d’enfants scolarisés. Voilà en peu de mots, les faits résumant les problèmes sociaux, environnementaux et éducatifs qui ont encore marqué de façon néfaste l’année 2022, appelée par beaucoup d’Haïtiens l’année de toutes les tracasseries.
Alix Laroche
HPN/Rétrospection
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