Haïti-Banditisme : Examens d’État troublés à Lascahobas

Alors que les trois premières journées se déroulaient sans accrocs dans les dix Directions départementales d’éducation (DDE), à la satisfaction du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), de la communauté éducative et de presque tous les candidats interrogés à cet effet, jusqu’à ce que tombe comme une bombe, cette mauvaise nouvelle à savoir : l’envahissement de la commune de Lascahobas (Centre) par des bandits lourdement armés, a appris HPN de sources combinées.

Le débarquement en toute quiétude d’esprit des bandits armés dans la commune de Lascahobas dans la matinée du mercredi 3 juillet courant, a bouleversé toutes les activités de cette commune, y compris le dernier jour des examens de la 9^e année fondamentale qui se déroulent du 30 juin au 3 juillet 2025.

En effet, l’introduction violente des gangs armés dans la commune de Lascahobas, réputée pour son calme et ses attraits verdoyants, n’a pas laissé indifférents les habitants qui ont été pris de panique, sachant que ces hommes armés n’épargnent même pas les nouveau-nés.

Ce sont les balles assassines qui ont pris place dans les salles d’examens à Lascahobas. Participants, responsables de centres d’examens, superviseurs, surveillants et autres personnels attachés à l’opération de la passation des épreuves sur le terrain, ont plutôt cédé aux rafales d’armes automatiques le dernier jour des examens officiels de la 9^e année, a-t-on appris.

Ils ont incendié deux véhicules appartenant à la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) et aussi des maisons, a appris HPN.

Dans cette situation de panique sous les retentissements des armes automatiques des bandits, élèves qui subissaient les examens de Mathématiques, de l’Education Esthétique et Artistique (EEA) et de l’Espagnol, mais aussi responsables de centres d’examens et surveillants, ont été aux abois.

En vue d’avoir une idée plus claire de ce qui se passe là-bas concernant notamment le déroulement des examens, HPN a tenté sans succès d’entrer en contact avec le directeur général du MENFP, dont le téléphone sonne sans réponse.

Alix Laroche/HPN