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Haïti-Éducation : Une nouvelle rentrée scolaire sur fond de violence


Si dans les villes de province la rentrée scolaire pour l'année académique 2023-2024, s'effectue, ce lundi 11 septembre, avec un effectif plus ou moins acceptable dans les salles de classe, ce n'est donc pas le cas dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, oú depuis environ deux semaines, la violence des gangs s'accentue particulièrement à Carrefour-Feuilles, à Solino, à Delmas 24, à la Croix-des-Bouquets, à Tabarre où la population de la capitale haïtienne vit dans une violence aveugle déclenchée par des bandits armés sous l'indifférence totale des autorités constituées, a constaté Haiti Press Network.


En dépit des doutes persistants au sein de la population liés à l'insécurité et la violence des gangs qu'ont eu beaucoup de membres de la population sur la rentrée scolaire ce lundi 11 Septembre 2023 fixée par le MENFP, des écoles non encore occupées par des déplacés sans secours fuyant les balles assassines des gangs, ont accueilli, ce lundi, à Port-au-Prince, quelques rares élèves en quête du pain de l'instruction.


D'ailleurs, la cérémonie officielle de lancement marquant cette nouvelle rentrée académique ratée dans un pays complètement désorganisé et laissé pour compte, a été organisée par le gouvernement dans le département de la Grand'Anse, où le Premier ministre, Dr Ariel Henry en a profité pour inaugurer deux nouveaux bâtiments scolaires. Il s'agit de l'école nationale Ducasse René et l'école nationale de Lifranc, a-t-on appris dans un communiqué de la Primature.


Outre le marasme économique chronique qui entrave, presque tous les ans, les efforts gigantesques des parents haïtiens pour envoyer leurs enfants à l'école dans un pays où le secteur de l'éducation est à 90 % privé, la situation sécuritaire demeure depuis déjà quelques années, l'un des plus grands défis à relever par les autorités qui, visiblement, éprouvent du mal à faire fonctionner le pays, y compris l'école comme il se droit.


En effet, deux semaines avant la rentrée des classes, le pays fait face à une nouvelle forme de violence aveugle et terrifiante par une guerre de gangs qui ne dit pas son nom, et dont personne ne sait ni sa raison ni sa finalité. Entre-temps, la liste des victimes continue de s’allonger. Alors que le quotidien n’est pour la population, notamment les moins nantis, qu'un enfer et/ou le prélude à une nuit d’angoisse et de terreur.


C'est une nouvelle fois, dans ce contexte extrêmement difficile pour la population et honteux pour ceux qui gouvernent le pays, que l'école qui reste et demeure le principal lieu d'acquisition de connaissances et du savoir, reprend ses droits pour une nouvelle année académique lancée sur fond de violence des gangs faisant la loi en toute impunité dans une République ayant pourtant à sa tête, un gouvernement où ses membres jouissent de tous les privilèges liés à leur fonction.


Alix Laroche/HPN

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