top of page

Haïti-Éducation : l’achat de fournitures scolaires, le casse-tête de chaque année


À quelques jours de la rentrée des classes pour l'année académique 2022-2023, fixée au lundi 3 octobre prochain, parents, tuteurs et représentants des élèves ont commencé à faire leurs achats respectifs de fournitures scolaires, avec toujours les mêmes doléances : des fournitures très chères… trop chères.


« J'achèterai ce que mon argent me permet. Maintenant ce n'est plus comme avant, les uniformes n’auront qu'à être bien lavés et bien repassés afin qu'ils puissent être réutilisés », ont déclaré des parents et acheteurs interrogés par le journal La Diaspora.


Lors d'une tournée effectuée par une équipe de l'agence HPN à travers plusieurs magasins de la capitale (Port-au-Prince), la présence de dizaines de personnes dans les espaces de vente des uniformes, sacs à dos, mascottes et autres fournitures scolaires, a été constatée. Presque tous les parents ou tuteurs conviennent que les livres, les chaussures, les sacs à dos et les boîtes à lunch sont les fournitures les plus chères. Ensuite, viennent les uniformes, les cahiers et autres ustensiles. Les chaussures pour garçons et filles (de 3 à 12 ans) coûtent entre 2000 et 5000 gourdes. Pourtant, il s'agit de chaussures génériques (marques non reconnues ou bas de gamme).


Par contre les cahiers, les crayons, stylos, gommes, taille-crayons, font partie des ustensiles les moins chers. Les sacs à dos, selon la marque, la qualité et le caractère qu'ils ont, coûteront entre 3000 et 5000 gourdes ; les cahiers, selon le nombre de pages, sont vendus entre 100 et 150 gourdes. Les thermos pour l'eau, devenus quelque chose d'indispensable pour les étudiants, coûtent entre 250 et 3000 gourdes.


Le gouvernement ne pipe mot depuis un certain temps, quant à la subvension des fournitures (uniformes, sacs à dos, livres). « Et c'est bien triste que ce soit le cas, car avec le coût élevé de la vie et les bas salaires que l'on gagne, ce serait une bonne aide », a déclaré Maxime Jean Louis, chauffeur de taxi.


Bien que cela puisse sembler étrange, mais ce n'est pas le cas, là où tout se complique, c'est dans les cours de maternelle et préscolaire où les matériels à utiliser ont des caractéristiques très particulières et sont fabriqués à l'extérieur du pays. Les mastiques, les peintures, les gommes et les crayons sont généralement très chers.


« Tout se complique quand on a trois enfants d'âges différents qui doivent aller à l'école. Imaginez que vous dépensiez 15 .000 gourdes pour chaque enfant, cela vous coûte 45 000 gourdes que vous n'avez jamais, parce que vous vivez au jour le jour », s'est plaint un autre parent.


Report de la réouverture des classes


Le ministère de l’Éducation Nationale d’Haïti a annoncé, le vendredi 26 août 2022, que la rentrée des classes, initialement prévue le 5 septembre 2022, est reportée au 3 octobre 2022. Frappé par l’inflation, le pays traverse une importante crise, entre hausse du coût de la vie, pénurie de carburant et insécurité. Depuis plusieurs semaines, évoquant le climat de terreur entretenu, en toute impunité, par les gangs armés sur le territoire national, de nombreux parents avaient émis des doutes sur l’éventualité d’une réouverture des classes le 5 septembre 2022 en Haïti.


Ce report ne sera pas sans conséquences sur les écoliers en termes du nombre d’heures de classe. Par ailleurs, en ce qui a trait à la réouverture des classes dans les zones sous contrôle des gangs armés qui y sèment la terreur, il serait hautement souhaitable que des mesures soient prises par l’État pour que tous les enfants indistinctement aient accès au pain de l'instruction.


GA/HPN




10 vues0 commentaire

Comments


ONA.jpg
brh_ad.jpg
votre_publicite.jpg
kredi-ener.jpg
hpn_full_logo.png
bottom of page